Sélection Prix ados 2013. Délit de fuite, Christophe Léon, La Joie de lire
Un roman fort sur la culpabilité, la responsabilité, la loyauté et l’amitié.
L’histoire. Sur le chemin de leur maison de campagne, un père avec son fils traverse un village à très vive allure et percute une femme qui sortait de sa voiture. Le père fait le mauvais choix de s’enfuir et s’installe dans le déni. Le fils ne peut en rester là ; il va choisir de se rapprocher du fils de la victime (qui n’est pas morte) sans lui révéler cependant qu’il connaît le coupable…
Mes premières impressions. Découvrir à 14 ans que son père est un criminel et un lâche… Se retrouver à 17 ans orphelin de père et au chevet d’une mère dans le coma puis amnésique… Voilà un point de départ particulièrement fort et dérangeant mais dont la suite est habilement menée par Christophe Léon. Grâce, d’abord, à une construction binaire où se succèdent les points de vue des deux garçons à chaque chapitre. Sébastien, le fils coupable, s’exprime avec le je. Loïc, le fils victime, avec le tu. En déviant, ensuite, sur leur rencontre. Deux solitudes que tout oppose réunies par un accident de la route terriblement banal. Que cherche Sébastien en se rendant à l’hôpital ? Qu’attend Loïc de ce jeune inconnu dégoulinant et en larmes ? Malgré le non-dit, le lien qui les unit est sincère et salutaire. La vérité aurait pu rompre cette amitié naissante mais c’est sans compter sur la maturité des deux personnages acquise dans l’épreuve.
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