L’amour au subjonctif de Pascal Ruter

Les voyages scolaires ne forment pas que la jeunesse !


Roméo aime Juliette depuis la maternelle mais la demoiselle ne le remarque pas. Pourtant, il est prêt à tout par amour. Même à prendre option latin, c’est peu dire ! Un tel sacrifice mérite bien un voyage scolaire. Rome, Naples, Pompéi… Voilà le cadre idéal pour déclarer sa flamme pense Roméo plein d’espoir. Ces quatre jours vont l’amener bien au-delà : lui, sa classe de 3e et ses professeurs qui n’en (et ne) reviennent pas !

Cette histoire incroyable et improbable est un concentré de drôlerie où le léger côtoie du lourd avec subtilité. Un roman qui donne envie de croquer la vie et d’aller à Pompéi !

Après Le cœur en braille et Du bonheur à l’envers, j’étais très impatiente de découvrir le dernier roman de Pascal Ruter. Soyons clairs, je n’ai pas retrouvé Victor, le héros ultrasensible et plein de poésie de ses deux précédents romans, pour qui je voue un attachement particulier. Malgré tout, j’ai passé un moment délicieux et réjouissant.

J’aime la galerie de personnages que l’auteur croque avec ses mots, son humour et l’imparfait du subjonctif. Aussi bien les jeunes narrateurs que les adultes perçus à travers le regard des ados. Au premier abord ordinaire, ils se révèlent tous singuliers quand le lecteur découvre leur face cachée.

J’aime le rythme diesel. Tout doucement d’abord (mais pas trop non plus) avec, vers le milieu, une accélération inattendue jusqu’à la fin où ça finit par exploser dans tous les sens (enfin là, ce sont surtout les adultes qui finissent par partir dans tous les sens). Avec, comme intermèdes, quelques situations comiques inattendues, parfois exagérées, mais surtout efficaces.

J’aime Rome, Pompéi et Naples. Pourtant, je n’y suis jamais allée mais ce roman m’a donné un avant-goût plus efficace que tous les guides touristiques.

Enfin, j’aime le cinéma de Fellini, l’opéra de Bizet et les trésors antiques.

Pour conclure, je propose de prescrire cette comédie contre la monotonie du quotidien et la mélancolie ambiante !

  L’amour au subjonctif, Pascal Ruter, Didier jeunesse, 320 pages, 14,20 €. Dès 13 ans.

L’amour au subjonctif, Pascal Ruter, Didier jeunesse, 320 pages, 14,20 €. Dès 13 ans.

 

Articles similaires

Anne-Laure Bondoux croit au pouvoir de l’écriture

Anne-Laure Bondoux croit au pouvoir de l’écriture

L’infatigable ambassadrice de la littérature jeunesse

L’infatigable ambassadrice de la littérature jeunesse

« Petite et grande ourses », un album lumineux qui libère de l’emprise

« Petite et grande ourses », un album lumineux qui libère de l’emprise

L’adolescence tourmentée de Miss Charity racontée en aquarelles

L’adolescence tourmentée de Miss Charity racontée en aquarelles

4 Comments

  1. Bonjour Anne-Flore

    Merci pour la lecture et la jolie chronique ! Pour retrouver Victor (à17ans) il faudra attendre 2015 !

    Amitiés

    Pascal

    • Bonjour Pascal

      Très heureuse d’apprendre que Victor va revenir. Et impatiente de le retrouver 😉 !
      A bientôt
      Anne-Flore

  2. Bonjour,j’ai lu le livre « l’amour au subjonctif « en 2 jours car il était vraiment bien .J’ai beaucoup aimé ce livre car le personnage de Roméo est un peu décalé .Ce livre m’a beaucoup plu car il était émouvant .Je trouve que M.Ruter écrit vraiment bien …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Abonnez-vous à Livresse

Blogs autour de la littérature jeunesse

Blog Coup de Cœur Chapitre.com
Livresse a été sélectionné comme Blog Coup de Cœur par Chapitre.com