L’écrivaine Axl Cendres est morte mardi 1er octobre, « immense tristesse »
Le dernier roman d’Axl Cendres Cœur battant était un hymne à la vie, la sienne s’est arrêtée beaucoup trop vite.
« Nous avons l’immense tristesse d’apprendre le décès d’Axl Cendres. » La nouvelle est tombée sur Instagram, sur le compte des éditions Sarbacane, ce jeudi 3 octobre. Un texte sobre sur fond noir auquel on refuse de croire. Alors, on le relit plusieurs fois avant de l’intégrer… et d’éprouver à son tour cette « immense tristesse ». L’écrivaine allait avoir 38 ans.
Je n’ai jamais rencontré Axl Cendres en personne. Je me souviens en revanche avec prégnance de mes rencontres avec sa plume.
Les Maux du cœur, un texte court et puissant, dense et intense, qui parle d’adolescence, de premiers émois, de chagrin et de violence, ne laisse pas indifférent.
La Drôle de vie de Bibow Bradley, pépite du roman ado au Salon de Montreuil de 2012, continue de me faire sourire : un humour décapant – capable de provoquer des fous rires (quel bonheur) – une tendre folie, des personnages décalés, une écriture sensible et une période de l’histoire du XXe siècle (la Guerre froide) évoquée sous un angle improbable.
Dysfonctionnelle en 2015 m’a échappé – pourquoi, comment ? Mystère – mais pas Cœur Battant, un autre roman marquant qui met en scène des désaxés qui ont tenté d’en finir avec la vie. Ils décident d’organiser un suicide collectif qui se transforme en un road trip délirant. Le propos est grave et sombre, drôle et touchant, sensible et philosophique.
Difficile de se dire qu’on ne lira plus jamais un nouveau roman d’Axl Cendres. Peut-on se sentir orpheline d’une plume ? En tant que militante de littérature jeunesse, j’éprouve ce soir une « immense tristesse ».
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