Une journée pluvieuse et improvisée à Étonnants voyageurs
Quelque 60 000 visiteurs ont fait honneur à la 22e édition du festival malouin qui s’est tenu du 11 au 13 juin
Pluie. Nous avions prévu d’y aller le lundi en famille. Consciencieusement, j’avais passé au crible le programme pour repérer les conférences susceptibles de m’intéresser en tenant compte de l’heure et du lieu. La météo a eu raison de mon anticipation. Et l’improvisation a rythmé notre visite.
Exposition. Jolie surprise, la musique dans les livres jeunesses était à l’honneur dans une salle du Palais du Grand Large que nous arpentions au hasard. Sorties des pages et exposées en taille réelle, les illustrations de Rebecca Dautremer (Swing café) et de Delphine Jacquot (Monsieur Chopin) prenaient leurs aises pour le plus grand plaisir des yeux. En prime, la voix de Jeanne Balibar nous racontait le jazz …
Rencontres. Dans l’espace Duguay-Trouin, les éditeurs et les libraires appréciaient la vague humaine déferlant dans les allées. Du point de vue de la vague, pas facile de tout voir… J’ai néanmoins réussi à saluer Éric Simard et Fabrice Colin (rencontrés au Prix ados) entre deux dédicaces. J’ai échangé quelques mots avec Jeanne A. Debats (auteure de science fiction) à propos de la collection Mini-Soon. J’ai pu mettre furtivement un visage sur les noms de Rebecca Dautremer et de Delphine Jacquot. Enfin, j’ai réussi à me présenter à Jean-Claude Mourlevat (que j’avais interviewé par téléphone) et lui dire en direct combien j’avais aimé Le chagrin du roi mort.
Discussions. De son côté, ma fille Lou a voulu dire bonjour à Hubert Ben Kemoun venu en mars dans sa classe. Il se souvenait vaguement de l’école mais pas vraiment de Lou ce qui ne l’a pas empêché de converser avec elle. Elle a aussi discuté avec l’illustrateur Philippe Henri-Turin, le papa du dragon Charles, qui lui a tenu un discours nostalgique sur les romans de sa jeunesse. Résultat, la miss veut lire L’histoire sans fin de Michael Ende !
Fan attitude. L’illustrateur Olivier Tallec était là aussi ! Après avoir patiemment attendu sa dédicace (un dessin de Rita et Machin excellent !), j’ai craqué et j’ai fini par lui dire un grand merci enthousiaste pour l’illustration qu’il m’avait faite pour mes 40 ans (une surprise de ma petite sœur dont il se souvenait). Et là, j’avoue, je me suis laissée aller, lui avouant que j’adorais ses dessins. Que La croûte était vraiment un livre magnifique que Le slip de bain, plus léger, aussi. Que j’étais une adepte de Rita et Machin… et patati et patata… Cette fan attitude m’a valu quelques railleries de Xavier, mon beauf, et une pointe de jalousie de mon mari Dominique (si au moins ça pouvait le bousculer pour qu’il se remette au dessin !). En tout cas, moi, j’assume !
Frustration. Mélanger boulot et loisir est un exercice qui ne m’a pas trop plu. En plus, une journée, c’est beaucoup trop court !!! La programmation est énorme. A moins d’avoir le don d’ubiquité, on passe forcément à côté de… Résultat, je n’ai assisté qu’à une conférence (animée par ma cousine Christelle Capo-Chichi, toujours très pro) et j’ai loupé Timothée de Fombelle. Et Lou n’a pas eu de place pour faire l’atelier Carnet de voyage… On s’y prendra autrement l’année prochaine !
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