Théo le Mulot, la 50e Petite Bête de Krings
50, un chiffre rond qui se fête. A cette occasion, j’ai interviewé par téléphone Antoon Krings
Pour être honnête, ni mes enfants ni moi n’avons été des lecteurs assidus des Drôles de Petites Bêtes. Mais je dois admettre que je les connais depuis des années et j’adore les figurines. C’est peut-être ça le talent d’Antoon Krings. L’auteur-illustrateur − né en France en 1962 d’un père danois et d’une mère française − a réussi à créer un univers au-delà de ses livres qui atteint même ceux qui ne les lisent pas…
Alors, lorsque Myriam de Gallimard jeunesse m’a alertée au sujet de Théo le mulot, la cinquantième drôle de petite bête d’Antoon Krings, je me suis dit que ce serait bien d’en parler dans les pages Cultures du journal. Avec plus de 15 millions d’exemplaires vendus en France, j’avais des arguments de poids pour convaincre mes collègues (la place est chère).
J’ai pu discuter avec lui par téléphone. L’illustrateur, passionné et exigeant avec lui-même, s’est montré très disponible. Avec seulement 50 lignes, je n’ai pas pu approfondir le propos (ni tout dire) mais c’est mieux que rien. L’interview est parue le 20 avril dans Ouest-France.
50 Petites Bêtes, ça fait beaucoup ?
Oui, bien sûr, mais sur dix-huit ans. Aujourd’hui, je rencontre mes premiers petits lecteurs qui sont maintenant de jeunes adultes et qui ont gardé leurs livres. Ils font partie de leurs souvenirs d’enfance. C’est très touchant.
Comment sont-elles nées ?
Avec Mireille l’abeille, c’est elle la première. Graphiste de formation, j’étais alors à la recherche d’un univers personnel peuplé de personnages récurrents. J’ai décidé d’écrire aussi le texte pour être le plus sincère possible. Chaque histoire est unique.
Pourquoi un mulot cette fois ?
Je suis toujours à la recherche de petites créatures qui puissent entrer dans mon univers. J’ai pensé à un mulot. Je l’ai d’abord dessiné et je lui ai donné un prénom pour en faire un personnage. Avec Théo, j’avais envie de sortir du jardin pour explorer la forêt. Après tant d’années, mon territoire s’agrandit !
Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Non, pas du tout. Il est venu rapidement et aurait pu m’emprisonner mais j’ai continué à faire évoluer mon univers avec une grande liberté pour ne pas m’ennuyer. Les figurines et la série animée en 3D ont sans doute aussi contribué à la notoriété de la collection.
Y aura-t-il une 51e Drôle de Petite Bête ?
J’y travaille déjà. Il s’agit d’un caneton près d’une mare… Mais je n’en dis pas plus !
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