Merci Petit Prince
Grâce à lui, j’ai pu retrouver le plaisir de la lecture partagée !
Depuis que ma fille Lou est au collège, les lectures partagées se font très rares. Elle m’avait prévenue : « Quand je serai en sixième, je lirai toute seule » me répétait-elle régulièrement l’année dernière, histoire de me préparer psychologiquement…
La rupture a pris forme avec la lecture du Cœur en braille au mois de septembre. De fait, elle était en sixième mais n’a sans doute pas voulu contrarier mon enthousiasme à l’idée de relire ce roman avec elle. Ma fille est sensible et elle me préserve. Elle a accepté tacitement le prolongement mais a conclu à la fin du livre : « C’est bien mais je n’ai pas aimé autant que toi » histoire de prendre une bonne fois pour toutes ses distances !
Alors quand la semaine dernière, elle a accepté que je lui lise Le Petit Prince, j’étais aux anges. Le bonheur était double. Car au-delà du lien qui nous réunissait, il y avait aussi les retrouvailles pour moi et la rencontre pour elle avec ce garçon aux cheveux d’or.
Bien sûr, je me souvenais du mouton, de la rose, de l’allumeur de réverbère et du renard. Moins du roi, de l’ivrogne, du businessman et du serpent. Mais surtout, j’avais oublié les premières pages (géniales !) et ce chapeau qui, en réalité, n’est pas un chapeau contrairement à ce qu’assurent les grandes personnes. Évidemment, lorsque le Petit prince a deviné qu’il s’agissait d’un boa avec un éléphant à l’intérieur, Lou l’a tout de suite apprécié !
Nous avons terminé l’histoire, hier soir. Nous étions un peu tristes toutes les deux. Peut-être pas pour les mêmes raisons. Je l’ai consolée en lui disant qu’elle pourrait le retrouver quand elle le voulait ce petit bonhomme qui la fait si agréablement « réfléchir ». Et j’ai glissé le livre sur son étagère…
PS : Ce billet est aussi l’occasion de vous parler de la collection Bibliothèque Gallimard jeunesse. A l’occasion de ses 40 ans, la maison réédite des oeuvres classiques, toujours agréables à (re)lire. La preuve ci-dessous ! Le plus ? Une préface signée par des auteurs contemporains. Pour Le Petit Prince, c’est Timothée de Fombelle et pour Matilda de Roald Dahl − un classique que les filles adorent à la maison − c’est Jean-Claude Mourlevat…
No Comment