Emotions
J’ai vu Une bouteille à la mer, le roman de Valérie Zenatti adapté au cinéma
C’est toujours une appréhension. J’ai adoré le livre, vais-je aimer son adaptation cinématographique? Une bouteille dans la mer de Gaza fait partie des romans qui échappent au temps. Déjà sept ans et, pourtant, ce souvenir intact d’une lecture touchante et bouleversante. L’histoire de deux adolescents contemporains qui héritent d’une guerre qu’ils ne comprennent pas et dont ils ignorent tout ou presque. Les morts et la peur, en revanche, ils connaissent. L’une vit à Jérusalem, l’autre à Gaza. Via internet, ils vont se découvrir et se lier d’amitié au delà du mur et des bombes.
Nous sommes allés voir le film en famille, conseillé par des proches qui, eux, n’avaient pas lu le livre. Parfois la fiction en dit plus que la réalité… et que tous les reportages sur le conflit israélo-arabe. Bien sûr, le film n’échappe pas aux attentats et aux bombardements. Mais suivre le quotidien de deux ados − que tout oppose de chaque côté du mur, exceptée leur quête de sens et d’identité − permet d’apporter de la nuance et de la complexité difficilement perceptible en trois minutes au journal de 20h. Surtout, il humanise un conflit interminable sans tomber dans un manichéisme réducteur.
Je suis sortie du cinéma émue et remuée car partagée entre espoir et fatalisme. J’avais un peu envie de relire le livre pour comparer et me replonger dans l’écriture de Valérie Zenatti. Malheureusement, je n’ai pas le temps. En tout cas, le livre comme le film m’ont touchée. Si vous avez l’occasion de rencontrer l’un ou l’autre, n’hésitez pas.
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