J’ai rencontré Meg Cabot au Salon de livre et de la presse jeunesse, la reine de la chick-lit
Le terme est utilisé depuis 1996 pour désigner un roman écrit par les femmes… pour le marché féminin !
Pour être honnête, je ne connaissais pas ce terme avant de préparer ma rencontre avec l’auteure américaine. Le principe qui consiste à cloisonner les genres via un marketing très bien rodé, ne m’attire pas du tout. Ça m’agace même. Dois-je pour autant bouder une auteure aux multiples bestsellers et aux plus de 100 000 fans sur Facebook comme j’ai pu le voir sur son blog qui m’a laissée perplexe ?
Et bien non. Je suis trop curieuse. Ce rendez-vous, qui a eu lieu au Salon de Montreuil en décembre, a donc été pour moi l’occasion de rencontrer Meg Cabot et de lire le tome 1 du Journal d’une princesse, la série qui l’a fait décoller en jeunesse, ainsi qu’Abandon, son dernier roman paranormal destiné aux grands ados ou jeunes adultes.
Apprêtée, souriante et disponible, la dame de 44 ans s’est montrée très sympathique et a fait le job. Elle me faisait penser à une « drôle de dame » distinguée à la coiffure impeccable qui se remet toujours en place. Elle était accompagnée d’une traductrice qui connaissait et appréciait ses romans.
Nous avons bien sûr évoqué Le Journal d’une princesse (qu’elle destinait au départ à un public adulte) le best-seller qui l’a rendue célèbre à travers le monde. L’idée est drôle et très « girly », le propos léger et le ton juste. C’est une série divertissante et bien ficelée comme peuvent l’être certaines séries TV américaines à ne manquer sous aucun prétexte ! J’imagine bien mon ado de fille être l’auteure de certaines tirades. « Certains passages proviennent de mon propre journal intime que je tenais à 14 ans » a-t-elle précisé.
Pour Abandon, la lecture a été plus laborieuse : le manque de temps m’a obligée à faire mon interview avant de finir le premier tome de cette nouvelle trilogie. Néanmoins, j’en avais lu assez pour rentrer dans l’intrigue et l’atmosphère paranormale. Et, au delà de la recette habituelle (un personnage féminin avec du caractère, un garçon canon et un soupçon de romantisme sur un ton drôle), de répérer que l’héroïne avait aussi quelques difficultés scolaires… comme la princesse. Est-ce un hasard ?
« A l’école, je stressais et je pleurais à cause de la pression. Lorsque tu n’as pas de bonnes notes, tu n’as pas d’avenir. Mais il n’y a pas d’examens pour mesurer la créativité ! Je déteste l’école. J’étais en colère. C’est l’écriture qui m’a rendue déterminée. En mettant en scène des personnages qui n’excellent pas à l’école, je veux montrer qu’un avenir est quand même possible ! »
Celle qui a dévoré de multiples romans de science-fiction et adoré Starwars avoue en riant son penchant pour le paranormal. « J’ai toujours adoré le côté obscur ». Quant au mythe de Perséphone, dont l’histoire s’inspire, Meg l’a « toujours aimé. Cette idée de n’avoir aucun avenir sur terre la moitié du temps et de devenir Reine sous terre, l’autre moitié… »
Princesse, Reine… je comprends mieux certaines photos sur son blog ! Quant à moi, je suis devenue, aussi, « a true princess », le temps d’une dédicace. Mais pas plus, ça ira pour moi 😉 !
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