Le 20e Printemps des Poètes se suspend, se murmure et milite avec Rue du Monde
Le zoom de Livresse. La beauté est le thème de ce Printemps des Poètes version 2019, censé se terminer ce lundi 25 mars, mais pourquoi ne pas le prolonger jusqu’à l’été ?
Le printemps s’installe en douceur et celui des Poètes adoucit l’atmosphère. Comme tous les mois de mars, l’éditeur Rue du monde édite trois livres et met à l’honneur des mots et des images pour embellir le quotidien des enfants et de leurs parents toute l’année.
La beauté… Rue du Monde a pris ce thème au pied de la lettre et a imaginé Mon coffret à poèmes à suspendre dans la chambre ou dans la classe pour les embellir de mots et de couleurs. Grâce à un morceau de ficelle et huit mini-pinces à linge, transformer l’espace en un mini-musée de poésie se fait en un tour de main et devient un jeu d’enfant.
Laurent Corvaisier, Aurélia Fronty, Clotilde Perrin et douze autres artistes illustrent de leur talent coloré les mots enchantés de Guillaume Apollinaire, Carl Norac ou encore Roland Topor. L’ensemble promet une exposition originale, une galerie d’images unique et une décoration originale, poétique et apaisante.
Pour prolonger, compléter ou customiser ces quinze poèmes suspendus, trois pages-jeux supplémentaires invitent les jeunes lecteurs à créer leurs poèmes et leurs images… une suite pleine de fantaisie en perspective.
Chut et écoute les murmures de la nature
Le livre des beautés minuscules est un album qui se murmure dans le creux de l’oreille. Carl Norac a exploré la nature avec un sens de l’observation aigu pour donner la parole au soleil, à l’arbre, à l’araignée…
Il propose une promenade poétique délicieuse pour saisir la beauté de ce qui nous entoure et inviter petits et grands à prendre le temps de la savourer en ouvrant leurs sens.
Ses 36 poèmes ont inspiré Julie Bernard qui les a mis en image avec délicatesse.
La beauté comme rempart à la haine
La Cour couleurs est une anthologie de poèmes contre le racisme, illustrée par la pointe du pinceau sensible et bourrée d’émotions de Zaü qui, pour cette nouvelle édition a refait l’ensemble des images avec une mise en couleur dopée par la fraîcheur et la transparence des encres.
Elle est également enrichie de 25 poèmes pour crier l’urgence et repousser de plus belle la haine et la peur qui se propagent sur la planète, comme nous le dit si bien cette Parole de bateau signée Carl Norac.
Parfois quand un bateau s’ennuie à quai,
que ses rêves de grand large rouillent un peu,
il arrive qu’il se mette à vous parler
en lettres de brume.
Celui-ci m’a dit ce matin :
– Je vivais sans filet, sans harpon.
J’ai sauvé naguère
hommes, femmes, enfants
fuyant la guerre et la misère.
– Tu as dû recevoir des vagues de bravos
en rentrant au port en héros !
– Non, l’ami, zéro. On m’empêcha d’accoster.
Depuis mes mots-nuages filent au vent.
Retiens mon nom, petit, avant que je le perde :
je m’appelle Aquarius.
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