Le secret de Chanda, à voir et/ou à lire absolument !

Le secret de Chanda est sur les écrans depuis le 1er décembre. Le film est une adaptation d’un roman jeunesse paru en France en 2006.


« Est-ce que ça t’intéresse de déjeuner avec Allan Stratton ? C’est l’auteur du Secret de Chanda. » Autant le nom de l’auteur ne me disait rien, autant le titre de son roman a eu une forte résonance émotionnelle. « Tu veux parler du roman qui se passe en Afrique et qui parle de sida ? ». « Oui, c’est ça, une adaptation du livre sort au cinéma le 1er décembre. »

Pour rien au monde je n’aurais loupé ce rendez-vous. J’ai même eu la chance de rencontrer Allan Stratton la veille du déjeuner. Accessible, passionnant et content de l’adaptation cinématographique de son livre. L’histoire de Chanda, une adolescente africaine (le film situe l’action en Afrique du sud, le roman dans le sud de l’Afrique). Sa petite sœur Sarah vient de mourir « d’une mauvaise grippe » assure sa voisine, influente dans le township. Le mot sida ne se prononce pas et ceux qui sont atteints de la maladie, exclus. La mère de Chanda, malade, doit fuir. Chanda ne l’accepte pas.

Pour Allan, Chanda « veut vivre la vérité » et c’est cette quête que racontent le film et le livre. Avec en arrière plan, la pauvreté, la prostitution, les superstitions et les non-dits qui propagent la maladie. Le film et le livre montrent une Afrique réaliste, sans jugement. Ils sont deux supports poignants pour rompre le tabou et en finir avec la honte, comme en témoigne cette anecdote racontée par Allan. Celle d’un jeune Africain de 14 ans qui, après la lecture du livre, s’est autorisé à pleurer pour la première fois la mort de ses parents décédés depuis quatre ans …

J’ai vu le film en famille. Je confirme : l’adaptation est réussie. Et la charge émotionnelle aussi forte. Sans jamais tomber dans le pathos. Avant d’y aller, nous avions préparé les enfants. Juste après, ils n’ont pas souhaité en parler. Une digestion s’imposait. C’est le lendemain soir que les langues se sont déliées et que la discussion s’est animée. Autour du sida, de l’Afrique,de la pauvreté, des townships… mais aussi du courage de Chanda, de l’amour pour sa mère (il y a une scène magnifique entre elles), de l’école aussi qui permet à Chanda de confondre un charlatan et de refuser les superstitions…

Le secret de Chanda d’Allan Stratton, Bayard jeunesse, 11,90 €. Pour les grands.
Le film est distribué par ARP Sélection

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