L’exposition 28°W
Salon de Montreuil 2012. Neuf artistes ont exposé leur vision de l’aventure à travers leur univers et près de 300 œuvres. Petit aperçu sélectif.
La première année, j’avais été légèrement surprise par le lieu sombre (au niveau -1) et l’aspect conceptuel de l’exposition. La deuxième année, j’ai dû admettre que la mise en scène d’une exposition dans un tel lieu était un défi respectable. La troisième année, je me suis prise au jeu et j’écoutais aux portes les guides rodés s’adresser à des groupes d’enfants tout ouïe. La quatrième année, il y avait trop de monde et j’avais froid. La cinquième année, la classe du prince Motordu faisait de l’ombre aux princesses…
Pour être honnête, je ne suis pas bien sûre de l’ordre chronologique. Mais tous ces souvenirs mélangés m’ont donné envie de m’organiser un peu mieux cette année. L’exposition, je l’ai visitée lundi matin à 9h10. Un peu à l’aveugle tout de même car j’ignorais ce que j’allais y trouver. Un 28e Salon du livre et de la presse jeunesse sur le thème de l’aventure mérite bien une exposition au titre énigmatique !
Toujours est-il qu’une fois en bas, j’ai apprécié le calme et je me suis laissée guider au feeling. D’abord « au fond du jardin là où commence l’aventure » selon Kitty Crowther. Dans un espace cloisonné (appelé Folie) étaient exposées ses illustrations qui accompagnent un texte d’Astrid Lindgren. En exergue, cette phrase : « Adventure in your backyard ».
Quelques mètres plus loin, j’ai visité la « Folie » de François Place. « L’aventure c’est un grand plongeon dans le tourbillon des événements » dit-il. Comme ceux dans lesquels se retrouve la fille des batailles dont les dessins illustrent parfaitement les propos de l’artiste.
Encore quelques pas et me voici nez à nez avec la fille du Samouraï dans la « Folie » du binôme Fred Bernard et François Roca. Un beau livre dont je ne vous ai pas encore parlé mais ça ne saurait tarder. En tout cas, j’étais ravie d’admirer les dessins de la jeune femme sortie de l’album.
J’ai été surprise par l’univers d’Atak. Comme l’explique le texte à l’entrée de sa « Folie » « son dessin est très singulier, faussement naïf. Du familier sous un angle étrange, de l’étrange qui semble familier ».
Enfin j’ai terminé mon tour par les gravures du dictionnaire du corps, l’Ovni qui a remporté une Pépite signé Katy Couprie. L’artiste a choisi « le livre jeunesse comme espace de liberté et de créativité car il permet de décloisonner le regard et l’imaginaire »…
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