Eux, c’est nous, une nouvelle édition à lire, à écouter et à diffuser
La plume percutante de Daniel Pennac lue à voix haute par Sandrine Bonnaire, une écoute nécessaire et toujours aussi urgente pour briser le silence et lutter contre les vents xénophobes
Eux, c’est nous est paru en 2015, à l’initiative des éditeurs jeunesse qui n’ont pas hésité à se mettre autour de la table pour accueillir avec leurs compétences les réfugiés. Ce petit livre collectif et solidaire écrit par Daniel Pennac, illustré par Serge Bloch et documenté par Jessie Magana et Carole Saturno, s’est vendu à 100 000 exemplaires. Tous les bénéfices ont été reversés à la Cimade qui aide les personnes réfugiées, migrantes et en demande d’asile.
Trois ans plus tard, le livre est réédité car l’invitation à raisonner de Daniel Pennac, dont les mots percutent chacun d’entre nous, est plus que nécessaire pour contrer les mots xénophobes que d’autres prononcent sans aucun complexe. L’interpellation du président de la République par un ancien combattant mardi 6 novembre en est une illustration révoltante. Quant à la réponse comptable du chef de l’État, elle a fait réagir avec vigueur l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani dans une tribune au Monde.
Qui dit nouvelle édition, dit trois nouveautés
La lecture à haute voix de Sandrine Bonnaire, accessible via un QR Code ou sur le site de Gallimard jeunesse, amplifie la force, la sensibilité et l’humanité du texte de l’écrivain qui nous bouscule dans nos retranchements pour nous donner la force raisonnée d’en sortir, de parler et d’agir.
Des fiches pédagogiques, téléchargeables sur les sites des éditeurs, s’adressent aux enseignants pour prolonger la réflexion avec les enfants et pour leur donner des clefs objectives pour comprendre.
Enfin, la préface de Christophe Deltombe rappelle qu’« aujourd’hui plus que jamais, face à la montée du repli sur soi, de la xénophobie et du populisme en Europe, face à des politiques répressives qui n’offrent à ces personnes exilées en situation de souffrance que le mépris, la violence ou la rue, nous devons nous mobiliser pour faire vivre l’hospitalité ».
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