Prix Landerneau. L’album « Nous avons rendez-vous » de Marie Dorléans, lauréat 2019
Cette année, le président du jury était Nicolas de Crécy, figure majeure de la bande dessinée, et lauréat du prix Vendredi 2018.
Nicolas de Crécy, président du jury, et Michel-Edouard Leclerc, PDG de l’enseigne de grande distribution E. Leclerc, ont remis à Paris ce mardi 2 avril dans la soirée le Prix Landerneau 2019 à Marie Dorléans pour son album Nous avons rendez-vous.
Créé en 2013 par les Espaces Culturels E.Leclerc, le Prix Landerneau album jeunesse distingue chaque année un album écrit en français, paru dans l’année et à destination des enfants âgés de 3 à 8 ans. Marie Dorléans succède au palmarès à Didier Lévy et Pierre Vaquez, Prix Landerneau 2018 pour Aspergus et moi .
Nous avons rendez-vous « est un ouvrage original par son choix graphique simple et puissant qui joue sur le contraste et nous amène à considérer la nuit, commente le président du jury qui succède à Timothée de Fombelle dans ce rôle. Un livre qui nous invite à imaginer toutes les aventures possibles à ces heures où le monde est assoupi, à se promener, sans autre but que regarder la nature et s’imprégner des ambiances envoûtantes qu’elle nous offre. »
Le jury, composé de neuf libraires jeunesse des espaces culturels E. Leclerc, l’a choisi parmi dix titres dont Les riches heures de Jacominus Gainsborough.
Livresse n’était pas à la remise du prix contrairement à Bouquinerie jeunesse qui a partagé l’événement sur son compte Twitter.
Ce soir nous étions à la remise du #prixlanderneau jeunesse présidé par #NicolasDeCrecy et remporté par Nous avons rendez-vous, l’album de Marie d’Orléans @EditionsduSeuil pic.twitter.com/P9g7ZtGsGd
— Bouquinerie Jeunesse (@labookjeunesse) 2 avril 2019
En revanche, l’album lauréat faisait partie de La sélection hebdo de Livresse du 25 février. Voici la chronique dans son intégralité :
Nous avons rendez-vous, Marie Dorléans, Seuil Jeunesse
Comment illustrer en profondeur la nuit dans toute sa luminosité ? Marie Dorléans illumine l’obscurité avec un réalisme saisissant et invite les lecteurs dans une promenade familiale unique qu’un texte concis et précis rend sensitive.
Tous les sens sont en éveil : l’oreille entend le chant des grillons, le nez est chatouillé par l’odeur du chèvrefeuille. Dans le village, les yeux sont irrésistiblement attirés par l’électricité qui scintille à travers les fenêtres. Mais bientôt, l’obscurité domine et le silence s’installe puis se brise pour laisser passer le train avant de recouvrir la forêt dont le souffle se distingue par le bruissement des feuilles.
Les animaux s’étonnent de voir des humains sur leur territoire mais ils ne les craignent pas, la nuit les protège. Le lac reflète la lune, le ciel explose d’étoiles et le faisceau lumineux de la lampe électrique évite les pièges des rochers. C’est sûr, de l’autre côté, le spectacle promet d’être éblouissant !
Après C’est chic ! et Odile ?, deux albums élégants un tantinet absurdes et plein de fantaisies, Marie Dorléans change de registre avec cette balade réaliste qui nous en met plein la vue !
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