Deux émotions en une heure à Montreuil
Thando Bezana dansant en Gumboots et Stéphane Servant lisant Ti Poucet à voix haute
Contexte. Les scènes se sont déroulées entre 16h et 17h samedi 30 novembre au premier étage du Salon. L’un au pôle Afrique du Sud, l’autre au pôle ados, les deux endroits étant séparés de quelques mètres. Alors j’ai navigué…
Izindaba. Qui est Thando Bezana ? Ce prénom, qui signifie « amour », est assez répandu en Afrique du Sud. Lui, est conteur, danseur et chorégraphe originaire de Kliptown, l’un des quartiers les plus pauvres de Soweto. Izindaba est le nom de son spectacle : un storytelling (conte musical) qui raconte comment les différentes communautés sud-africaines se sont retrouvées à creuser dans les mines aux alentours de Johannesburg sans communiquer car elles ne parlaient pas les mêmes langues (il existe 11 langues officielles en Afrique du Sud). Les mineurs portaient des bottes en caoutchouc avec lesquelles ils ont inventé un langage. Puis une danse. Thando a fait une démonstration. J’ai été viscéralement scotchée et transportée là-bas, à Kliptown…
Ti poucet. Après, je suis passée au pôle ado, un peu sonnée. Je n’ai pas reconnu tout de suite l’auteur qui prenait la parole au pôle ado. Mais j’ai reconnu son album. Stéphane Servant a lu Ti poucet à voix haute devant un public d’ados (et d’adultes) médusés. Une version du Petit poucet réinventée, certes, mais qui remue autant et laisse rarement les lecteurs indifférents. Il est question de peur, de fantasme, d’abandon, de rejet… D’entendre à nouveau cette histoire de la voix de son auteur, m’a rappelé pourquoi cet album fait partie de ceux que l’on n’oublie pas.
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