Anne-Laure Bondoux se souvient de l’écriture des Larmes de l’assassin
PODCAST. Publié en 2003, son roman réédité en version collector pour les 30 ans de Bayard. Dix-sept ans plus tard, Les larmes de l’assassin n’ont pas pris une ride.
C’est toujours un moment délicat de relire un roman presque vingt ans plus tard. Surtout quand ce roman vous a émue, marquée, remuée.
Les larmes de l’assassin d’Anne-Laure Bondoux compte beaucoup pour moi. Certes, avec les années, les sensations denses se sont métamorphosées en impressions diffuses. Et de l’histoire, il ne reste que quelques bribes… Mais ce roman a laissé des marques indélébiles dans mon parcours de lectrice et a joué un rôle fondateur dans ma carrière de chroniqueuse.
Le roman raconte une double naissance. Celle de Pablo, un enfant sauvage et sans âge, et celle d’Angel, un criminel sans foi ni loi qui se rencontrent dans un Chili imaginaire. Dans ce septième épisode d’Entre les lignes, Anne-Laure Bondoux se souvient comment ces deux personnages lui sont apparus la première fois. Elle parle aussi du Chili, de Pablo Neruda, de réalisme magique…
Ma lecture de 2020 ne ressemble pas à celle de 2003, mais elle a ravivé des émotions intenses et en a fait naître de nouvelles. Car cette fable intemporelle est assez dense et puissante pour défier le temps et toucher les lecteurs de tous les âges. Plusieurs fois.
« Sa musique intérieure et les grandes dimensions du texte sont de l’ordre du conte, analyse Anne-Laure Bondoux. Il y a quelque chose de très archaïque transmissible d’une génération à l’autre. » Résultat, même auprès des générations ultra-connectées, le roman continue à faire écho.
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