C’est trop bien, Philippe Delerm, Milan

Des condensés d’enfance à partager entre adulte et enfant les soirs d’été (et les autres aussi)

Qui est ce « on », narrateur indéfini ? Un grand-père, un père, un enfant ou les trois à la fois ? Sans doute que cet écrivain-là n’a rien oublié des petits riens « trop bien » vécus lorsqu’il était enfant pour les raconter aussi bien… Philippe Delerm cultive l’art d’être grand-père en mettant des mots sur des tranches d’enfance à partager à voix haute avec les enfants d’aujourd’hui.

Certes, on n’y trouve pas de tablettes, de jeux vidéo ou de cartes pokemon, génération oblige, mais une cabane, de la neige et des polochons qui, eux, traversent les générations. Sans parler des figurines de cyclistes qui continuent à animer les plages une fois le Tour de France terminé.

De ces moments furtifs intimes se dégagent des sensations et des émotions communes, voire universelles et c’est vraiment trop bien. Les adultes empreints d’enfance, n’auront aucun mal à les revivre. Quant aux plus jeunes qui les écoutent, quel plaisir délicieux et rassurant de découvrir que ce grand, qui lit ces beaux textes courts, a été un enfant et l’est toujours un peu.