Le sourire de la montagne de François Place
Une très belle fable à regarder, lire, relire à haute voix et laisser mûrir…
À cette époque-là, il fallait franchir des montagnes dangereuses pour atteindre le pays de la soie. Le roi de cette histoire avait 15 ans la première fois qu’il a effectué ce périlleux voyage. Il en a 50 lorsqu’il ramène de son dernier périple la statuette d’un Dieu bienveillant. Il explique à sa petite fille qu’il souhaite sculpter la roche à l’image de ce Dieu pour donner confiance aux futurs voyageurs. Un ouvrage long et merveilleux…
En mars 2001, lorsque les talibans ont détruit les grands bouddhas de Bamiyan, vieux de plus d’un millier d’années, François Place a été ému. De cette émotion est née cette fable spirituelle et philosophique, pleine de poésie. Une très belle invitation au voyage et à la réflexion.
Certains albums se bonifient au fil des lectures. Le sourire de la montagne en fait partie. À la première lecture, on découvre l’histoire et les illustrations soucieuses du détail. La barre est déjà bien haute et pourtant…
À la deuxième lecture − à voix haute à TAKAlire − on mesure la richesse du texte et sa musicalité. Des questionnements naissent et une irrésistible envie vous pousse à le relire une troisième fois. Avec Lou, cette fois-ci, car ce serait dommage de ne pas le partager.
À la fin de la troisième lecture, la discussion s’installe… riche et philosophique. Un peu triste aussi, car à creuser la réalité, on imagine le sort que peut subir une si somptueuse statue malgré son âge et son sourire.
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