La papote de Yannick Jaulin et Samuel Ribeyron
Un conte vendéen à méditer à tout âge
Mimosa vit avec ses grandes sœurs. Leurs parents sont partis, les laissant à leur propre sort, sans rien : ni argent, ni vêtement. Pour gagner un peu de quoi manger et s’habiller, elles fabriquent des paniers en osier qu’elles vendent au marché. La vie est rude pour Mimosa. Aussi lorsqu’elle se rend au marché et qu’elle découvre des papotes (poupées en chiffon), Mimosa se laisse convaincre par le vendeur un peu fou. Selon lui, une papote est capable de faire des crottes en or à condition de leur chanter un refrain particulier avec amour…
Dans ce conte aux sonorités rigolotes, il est question de pauvreté et de richesse, d’amour et de haine, de cupidité et de générosité mais surtout des laideurs et des beautés intérieures, capables de malveillance ou de bienveillance. Chacun a la force de faire du bien ou le contraire mais aussi la faiblesse de se laisser envahir par des sentiments mauvais. Tout ça est un peu philosophique, raconté avec poésie, rythmé avec la musique des mots et illustré avec lucidité et contrastes mais aussi beaucoup de tendresse.
À noter que l’auteur, Yannick Jaulin, vendéen lui aussi, est un conteur unanimement salué. Si vous avez l’occasion de le voir fouler la scène, n’hésitez pas. Je cite Télérama : « Le conte est dans l’ADN de Yannick Jaulin […] Avec un débit inimitable, une générosité sans faille, un humour irrésistible. »
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