Ma planète, Emmanuelle Houdart, Les fourmis rouges
Un grand album qui sublime l’imaginaire des enfants
Qui a dit que le quotidien était source d’ennui ? Pas le garçon de cette histoire, en tout cas. En une semaine, il est capable de transformer une chambre en vaisseau spatial, une cuisine en piste d’atterrissage improvisée, des parents en étranges spécimens attachants, une salle de bains en terrain de jeu pour animaux domestiques, une sœur en ennemie bienveillante et un super ami en chasseur de terribles monstres. De son point de vue, seule l’école manque singulièrement de fantaisie. Le reste de sa vie est un espace de liberté qu’il n’hésite pas à occuper dans les moindres recoins pour la rendre EXTRAORDINAIRE!
Pour illustrer ce quotidien dopé par un imaginaire foisonnant, les images sortent de l’ordinaire forcément. À ce jeu-là, le crayon d’Emmanuelle Houdart est très à l’aise. En puisant des jouets dans la chambre ordonnée du narrateur endormi, elle met en scène ses aventures incroyables en mélangeant des personnages hybrides avec des objets animés au format démesuré, toujours sur un ton joyeux. La scène du petit-déjeuner est un retour à la réalité qui remet chaque chose à sa place si l’on excepte les pieds du père, dont la métamorphose inachevée promet de nombreuses aventures à venir…
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