Génération K, Marine Carteron, Rouergue
Une traque infernale et sanguine de trois personnages dont les chromosomes K intéressent la mafia napolitaine et une firme pharmaceutique. Ce premier tome a été élu meilleur roman jeunesse de l’année par le magazine Lire.
Ils sont trois pour l’instant. Deux ados, unies par une enfance commune, à un détail près. Kassandre est la fille d’une famille richissime. Mina est celle de la domestique de la famille en question. L’une, révoltée, exècre ses parents, surtout son père. L’autre, réservée, veut connaître le sien. Et puis, il y a Georges, 20 ans, qui a grandi à la DDASS et qui se retrouve en prison dont il sort grâce à un mystérieux bienfaiteur.
Une mutation génétique, un chromosome en forme de K, lie les trois personnages et semble intéresser des individus prêts à tout pour les capturer. Et pour cause. Réunir la génération K, les quatre Génophores, c’est disposer d’une force phénoménale. Qui est le quatrième ? Pour le moment, ils ne sont que trois mais la traque, cruelle et effrayante, a bel et bien commencé. De France et de Suisse jusqu’à Naples.
Âmes sensibles, s’abstenir. Les autres, accrochez-vous. Marine Carteron a déjà dévoilé ses talents de scénariste dans Les Autodafeurs, une trilogie haletante et drôle.
Là, elle change de registre et plonge les lecteurs dans un univers terrifiant où l’hémoglobine est omniprésente, du point de vue scientifique comme au sens propre.
L’intrigue, complexe et dense, multiplie les morceaux d’un puzzle que ce premier tome dévoile juste assez pour tenir le lecteur en haleine, sans le perdre, et le frustrer un peu à la fin.
L’écriture, rythmée à trois voix, ne laisse aucun répit aux personnages, pris dans un engrenage qui leur échappe mais qui les attire aussi car c’est la seule façon pour eux de découvrir qui ils sont vraiment.
Et puis, il y a ce prologue légendaire et énigmatique, en Roumanie, que le lecteur a, lui aussi, envie de comprendre…
Ce premier tome a été élu meilleur roman jeunesse de l’année par le magazine Lire.
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