Poto le chien, Andrée Prigent, Didier jeunesse
Une histoire simple et touchante qui parle de fidélité et de liberté
Dans la rue Padoue, un chien abandonné attaché à un poteau pleure à sa façon. Les habitants du quartier apprécient moyennement ses aboiements désespérés. Marcel n’a pas râlé. Il a juste délivré le chien qu’il a appelé Poto. Depuis, Poto et Marcel ne se sont plus quittés. Excepté le jour où Poto a rendu visite à Pépette. À son retour, les reproches et les menaces pleuvent. La charcutière, l’épicière, le jardinier et le coiffeur savent se montrer persuasifs lorsqu’il s’agit de médire. Seul le boulanger semble soulager de revoir le chien. Quant à Marcel, il n’en veut absolument pas à Poto.
Cet conte-randonné, inspiré d’une histoire vraie, touche par son authenticité. Le jeune lecteur va bien sûr s’inquiéter pour Poto car, sur le chemin du retour, les représailles s’accumulent en un refrain menaçant. Mais il y a entre Marcel et Poto une fidélité et une complicité qui laissent de la place à des espaces de liberté. Qu’importent les dires des voisins qui n’y comprennent rien. Le plus sympa dans cette histoire, c’est le résultat de l’escapade amoureuse de Poto qui fait un voisin un heureux (le boulanger). Les autres n’ont que ce qu’ils méritent.
Pour illustrer cette promenade canine, Andrée Prigent plonge le jeune lecteur dans un village qui sent bon la Bretagne avec un Marcel au grand cœur, des commerçants râleurs, des goélands omniprésents, une mer lointaine et un boulanger (renommé à Rennes) tendre comme du très bon pain.
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