Un beau voyage, Marc Majewski, Le buveur d’encre
Un album aux tableaux époustouflants sur la solitude et la quête de l’âme sœur
Le train vient de passer. Sur le quai au milieu de nulle part, un voyageur, seul, porte une valise. Quelle direction prendre dans cette immensité où l’horizon semble sans fin ? Prudemment, l’homme suit le chemin le plus évident, celui qui mène à la ville. Il rencontre un étranger dont la solitude pèse trois fois plus que la sienne, croise des ombres effrayantes qu’il observe de loin, et traverse des paysages dont le vide abyssal l’aspire. À chaque page, les tableaux lumineux happent le regard : les perspectives, la profondeur, les démesures…
Enfin, des lumières annoncent la ville. Le visage de l’homme se colore d’espoir mais la foule pressée, masquée et déshumanisée l’ignore. Les pages sont remplies mais le plein l’écrase. L’homme ne s’est jamais senti aussi seul. Le vacarme assourdissant impose le silence entre les gens au regard perdu et au dos courbé. Découragé, le voyageur prend ses distances. Ce pas de côté s’avère salvateur. Il va lui permettre de trouver la clef de sa quête aux accents universels au moment où il ne l’attendait plus. Et cette clef ouvre deux valises…
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