Je viens de finir de lire les épreuves du prochain roman d’Anne-Laure Bondoux…
Et je suis peu sonnée, remuée, bousculée, comblée, enjouée par récit autobiographique
J’ai reçu les épreuves de L’autre partie de moi-même d’Anne-Laure Bondoux au mois de juin, juste avant de partir en vacances. J’étais un peu émue, légèrement excitée avec le sentiment d’un immense privilège. Pourtant, j’ai attendu le soir de ce 28 août pour le lire.
Peur d’être déçue ? Non. J’étais confiante. Parmi les 10 kg de livres à découvrir, je gardais juste le meilleur pour la fin. Impatiente mais consciente que la lecture ne durerait qu’un temps. Je craignais de le finir avant de l’avoir commencé. Tordu non ? Je ressens la même chose devant un macaron à la rose et à la framboise de chez le Daniel (un pâtissier à Rennes, si vous avez l’occasion…)
J’ai fini le livre le 29 août après m’être raisonnée la veille pour ne pas y consacrer ma nuit. Je le savoure encore. Un peu sonnée, remuée, bousculée, comblée, enjouée. J’étais prévenue. Ce n’est pas un roman. C’est un récit autobiographique. Une mise à nu. Enfin, pas tout à fait prévient l’auteure, l’écriture est son maillot de bain. Moi, j’ai vu plutôt un caraco fluide et orné d’un subtil liseré de dentelle fine. Sobre et féminin.
L’écriture d’Anne-Laure, je l’adore. Sous sa plume, la moindre banalité devient singulière. Qu’elle se rassure, sa panne d’inspiration, son introspection, sa séparation ne m’ont pas ennuyée une seule seconde. Comme toujours, il est question de vérité, de fragilité, d’humanité. Mais cette fois, c’est elle l’héroïne qui traverse une crise. Elle ne s’épargne pas via une auto-dérision joyeuse. Ce livre sera-t-il un tournant dans sa vie d’écrivain ? Sans doute.
En lisant ce récit, j’ai beaucoup pensé à ma sœur. En vrac, elle aussi. Les livres aident les enfants à grandir mais aident-ils les adultes à se reconstruire ? Les soulagent-ils ? J’aimerais le lui offrir. Mais je vais devoir faire preuve de patience car sa sortie n’est prévue que le 17 novembre.
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