A TAKAlire, on se réchauffe avec des livres !
Pas facile de tenir deux heures dans le froid… et pourtant !
D’accord, la Bretagne a été épargnée par les -10°, -20° qui se sont installés dans certains coins de l’Hexagone. Mais -6°, on n’est pas habitué. Et dans une pièce presque totalement vitrée, un chauffage d’appoint arrive difficilement à réchauffer l’atmosphère.
Du coup, à TAKAlire, j’étais gelée quand Busé, 7 ans, est arrivée. Histoire de ne pas focaliser sur le froid, je lui ai tout de suite proposé de lui raconter l’enfance de Jacques Prévert.
« Oui je veux bien. »
Ce qui est chouette avec Busé, c’est qu’elle est toujours partante avec le sourire aux lèvres. Celui des 7 ans où dents de lait cohabitent avec deux dents définitives. Nicolas, 9 ans, préfère feuilleter les documentaires.
« Tu connais Jacques Prévert ? »
Petit oui mais qu’importe, la miss est curieuse et m’invite à commencer l’histoire confortablement installée dans le fauteuil. De mon côté, je rentre sans problème dans l’oralité. Le texte est bien écrit. Ça coule et ça roule. Nicolas finit par tendre l’oreille et n’en loupe pas une miette. Mon auditoire s’étonne, s’émeut, sourit, rigole. Car même si l’enfance de Jacques est difficile, la fantaisie domine.
La lecture se termine sur des photos de Jacques Prévert petit, puis adulte. L’une d’entre elles mérite que l’on s’y attarde. Le poète se trouve devant une devanture d’un magasin. Les enfants observent mais ne remarquent rien.
« Regardez bien sa tête, elle cache une lettre. Et Merode avec un « o » caché, ça fait…» « Oh » « Oooooh »
Les enfants s’esclaffent chacun leur tour une fois la blague comprise. Je referme le livre.
« C’était trop bien »s’exclame Busé !
Je suis d’accord avec elle. Moi aussi j’ai appris des choses sur l’enfance de Jacques… et, du coup, j’ai envie de redécouvrir l’œuvre de Prévert. Et tout ça m’a permis d’oublier le froid. 😉
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