Vango, Timothée de Fombelle, Gallimard

Quel livre emmener sur une île déserte en 2010 ? Sans hésiter Vango de Timothée de Fombelle

Il y a parfois des livres – c’est rare – qui vous embarquent au point qu’il est difficile de s’en séparer malgré l’heure tardive. Et une fois le roman fini (du coup, très vite), vous vous retrouvez orpheline craignant que toutes les prochaines lectures manquent de saveur… Vango m’a procuré ce plaisir. Mon enthousiasme était tel que mon entourage proche ne s’est pas fait prier pour le lire. Il n’a pas été déçu non plus.

L’histoire commence à Paris, en avril 1934. Vango, 19 ans, va devenir prêtre. Mais en trois minutes, tout bascule. À ses trousses, la police et un tueur… Le lecteur est happé par l’histoire de cet orphelin polyglotte, mystérieux et charmant. Un personnage romanesque dont le destin croise plusieurs vies singulières en Europe. Le tout sur fond de montée du nazisme et, en partie, à bord d’un dirigeable. Une aventure haletante dans un style limpide et une construction complexe (chronique parue dans dimanche Ouest-France le 2 mai 2010).

Vango m’a aussi permis de rencontrer pour Ouest-France son auteur Timothée de Fombelle à Saint-Malo lors du Festival Etonnant voyageur. J’en garde le souvenir d’un échange riche et passionnant. Tout ce qu’il a écrit pour la jeunesse mérite le détour. Tobbie Lolness bien sûr, son succès mondial (j’étais passée à côté mais, depuis, je me suis rattrapée pour mon plus grand plaisir et celui de ma fille Lou) mais aussi Céleste ma planète (dès 8 ans) et Barouf à San Balajo (dès 5 ans). Le tome 2 de Vango doit paraître en 2011. J’ai hâte.