Le lion
Un classique lu par Hippolyte Girardot et écouté dans un contexte pertinent.
J’ai déjà eu l’occasion de vous le dire. Je n’ai pas de lecteur-cd dans ma voiture ce qui limite sacrément les occasions d’écouter des lectures à voix haute… La donne change lorsque la voiture est louée. La Toyota qui nous permet de sillonner l’Afrique du sud nous offre une opportunité en or et l’écoute du Lion s’impose pour rejoindre le Kruger, un parc animalier aussi grand que la Belgique.
Pour mémoire, le roman se déroule au Kenya, au pied du Kilimandjaro. Le narrateur est de passage dans une réserve gouvernée par John Bullit et dans laquelle il a prévu de dormir une nuit. Mais sa rencontre avec Patricia, 10 ans, la fille du gouverneur, capable de comprendre les animaux et amie intime du lion King, l’intrigue au point de prolonger son séjour. L’occasion pour le narrateur-observateur de scruter la faune, de devenir l’ami de King et de rencontrer des Massaïs dont un certain Oriounga qui rêve comme ses ancêtres d’affronter un lion…
Toutes les scènes animalières, décrites avec précision dans un style littéraire classique, fait écho au paysage habité par la vie sauvage que je traverse. Ce qui est très appréciable. Mais l’intérêt de ce roman ne se résume pas uniquement à ces passages. Il réside aussi dans cette position particulière du narrateur qui vient ébranler le trio familial (John, sa femme Sibylle et leur fille Patricia) plongé dans une incommunicabilité profonde.
Il y a également ses réflexions politiques au sujet de la certitude (qu’il rejette) des colons blancs à être supérieurs aux noirs et la description de ce terrible plaisir de tuer qu’éprouvent les chasseurs. Et puis, il y a bien sûr le King, omniprésent dont on se surprend à vouloir être aussi son ami. Alors à la fin, on est forcément bouleversé…
Mais en voilà une excellente idée : Le Lion en CD audio, après notre voyage en Afrique du Sud ! Je suis emballée.
Et si en plus c’est lu par un acteur de talent, je pourrai aussi en profiter, au lieu d’être tyrannisée par mon petit loulou dont l’impatience m’autorise à peine à respirer pour avancer au plus vite tout lecture entamée 🙂
C’est marrant. On a parlé du Lion de Kessel cette semaine en pensant à PE ! Pas de souci, je te le ramène dès que je viens à Paris.