Cinq minutes et des sablés de Stéphane Servant et Irène Bonacina
Un album sensible et sucré qui invite la mort à célébrer la vie
Que fait une Petite vieille seule qui s’ennuie ? Elle attend la mort, ça aide à passer le temps. À force de l’attendre, la mort finit par frapper à la porte de Petite Vieille qui n’est pas à cinq minutes près, depuis le temps. Boire un thé et déguster des sablés, ça ne dure pas une éternité. À moins que…
Comment se servir de la mort pour tromper la solitude et redonner le goût à la vie ? Avec simplicité, poésie et tendresse, cet album sucre la vie grâce à des sablés alléchants qui chatouilleront les papilles et ouvriront l’appétit de tous les lecteurs, jeunes ou vieux, pour renouer avec les gens que l’on oublie de regarder. Il ne suffit parfois de pas grand-chose pour redonner goût à la vie.
Les mots sont délicatement orchestrés, les dialogues rythmés, le refrain bien trouvé. Les illustrations tendres et douces donnent à voir le visage de Petite vieille qui s’affranchit de la solitude, celui de la mort qui se libère de son chapeau puis les deux s’illuminent par des sourires et des rires. Le temps se matérialise par l’horloge et des cercles qui parsèment les pages au compte-gouttes si bien que l’on finit par ne plus voir la ronde du temps passer. La vie colorée ne laisse plus de place à l’ennui et c’est très bien ainsi. Maintenant, il est bien trop tard pour partir avec la mort qui sait aussi se montrer bienveillante. Le temps à venir réserve encore plein de surprise. À condition de bien en profiter !
No Comment