Comment recharger ses batteries…
… grâce aux livres et aux enfants !
Doute. Mercredi 24 septembre. Bientôt douze semaines que je n’ai pas mis les pieds à TAKAlire. Les vacances d’abord. Puis une rentrée surchargée. C’est encore l’été indien. Les enfants seront-ils au rendez-vous ? Je prends quelques albums et je me dirige vers le local. Contente mais un peu lasse. Grosse fatigue et petite tension. Dans ces moments où l’on se relâche, le doute s’installe et les questions existentielles se bousculent. A quoi ça sert tout ça ?
Retrouvailles. La première heure à TAKAlire est calme. Idéal pour reprendre ses marques, procéder à quelques rangements et lire les nouveaux albums. Marine, 5 ans, est la première à franchir le seuil de TAKAlire. Elle est venue écouter des histoires et en redemande sans jamais sembler rassasiée. Puis arrivent Abdelsalem, Yassin et Mohamed, 7 et 8 ans. Ils reviennent du foot débordant d’énergie. La canaliser avec des livres n’est pas une mince affaire. J’y parviens fébrilement grâce aux Héros de la mythologie. Après avoir hésité, Abdelsalem décline, Yassin abandonne au bout de trois pages, seul Mohamed tient jusqu’à la fin de l’histoire de Jupiter et Mercure venus sur terre pour tester l’hospitalité des humains. Enfin, c’est au tour d’Anton, 18 mois, et d’Hanaé, 4 ans, de nous rejoindre. Hanaé adore toujours autant les albums. Quand elle écoute l’histoire, son regard hyper concentré semble transpercer les pages. A ses côtés, Anton s’installe avec un livre et, par mimétisme, se met à tourner quelques pages avant de saluer le bébé dans la poussette qui vient d’arriver. Le temps passe à toute vitesse. « Kalire, kalire ». Du haut de ses 18 mois, Anton m’assure à sa façon qu’il reviendra la semaine prochaine…
Conviction. Je n’ai aucune certitude mais j’ai la conviction que les livres et les enfants sont faits pour se rencontrer et que pour favoriser ces rencontres, il faut des médiateurs. Je sais aussi que lire aux enfants régulièrement est un atout pour leur apprentissage du français à l’école. Ma présence à TAKAlire et celle de mes acolytes provoquent quelques-unes de ces rencontres. N’est-ce pas une raison suffisante pour continuer à venir tous les mercredis sans se poser de question ? Mieux encore. Découvrir les livres avec les enfants, les observer et écouter leurs remarques, souvent très pertinentes, s’avèrent à chaque fois riches d’enseignements et de plaisir. Au diable les doutes ! Ce mercredi 24 septembre, je suis rentrée requinquée pour une nouvelle année. Les livres et les enfants ne sont pas étrangers à ce revirement d’humeur !
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