J’ai fait un tour dans la réserve des livres rares de la BNF
J’en reviens à la fois réconfortée, impressionnée et un peu déprimée
Pour ceux qui imaginent que la littérature jeunesse est une petite littérature dénuée d’intérêt quand on devient grand, je pense qu’ils feraient bien mieux de faire sept fois le tour d’une librairie ou d’une bibliothèque jeunesse avant de parler de quelque chose qu’ils ne connaissent pas. Mieux encore. Qu’ils aillent à la Bibliothèque nationale de France François Mitterrand (BNF). Moi j’en reviens : une expérience vertigineuse (le bâtiment l’est aussi) !
Qu’ils le veuillent ou non, les livres pour enfants font partie du patrimoine et je l’ai vu de mes yeux vus en accédant dans le temple du temple à savoir la réserve des livres rares de la BNF. Et bien oui. Dans ce lieu hautement sécurisé et sacralisé, il existe des livres pour enfants datant du XIXe siècle dont, entre autres, des livres à système (livre animé avec rabats ou pop up) comme Les contes de fées mis en action d’après Charles Perrault (1823). J’ai pu aussi voir un exemplaire (1933) de Cirkus d’Elisabeth Ivanovsky, un portfolio de six compositions au pochoir réédité à l’identique par les éditions Memo en 2010.
J’ai découvert également la salle de lecture du Centre national de la littérature jeunesse/La joie par les livres. Un lieu qui, paradoxalement, s’adresse avant tout aux adultes mais qu’on le répète encore à ceux qui l’ignorent : la littérature jeunesse intéresse aussi les chercheurs ! Moi je suis juste une journaliste et j’y serais bien restée plus longtemps dans cette pièce !
Durant cette visite, faite dans le cadre d’un stage en formation continue, je me suis retrouvée face à des illustres inconnus et à mon ignorance aussi. Avec ce drôle de sentiment mitigé : ravie mais déprimée. Plus j’apprends et plus il y en a à apprendre… Mais je recommande malgré tout ce stage aux passeurs d’histoires.
Maintenant, il est plus que temps de revenir au présent car en cette période proche de Montreuil et de Noël, les nouveautés en album, inspirées ou non du patrimoine, sont pléthoriques. Nouveautés auxquelles il faut ajouter tous les romans déjà lus qui attendent sagement que je les chronique. Surtout, il y a Le Livre de perle de Timothée de Fombelle qui m’a rendu muette. Je tente désespérément de trouver les mots pour vous en parler. Là je le savoure encore…
Quelle chance cette visite de la BNF.
Moi j’ai déjà été dans la salle de la joie par les livres et c’est vrai que c’est amusant de voir tous ces livres pour enfants qui ne sont accessibles qu’aux adultes.