Les ailes de la Sylphide de Pascale Maret
Un roman aérien où l’imaginaire flirte avec le fantastique pour s’extraire d’une réalité insoutenable.
Lucie est une jeune fille adoptée, passionnée de danse. Admise au conservatoire de Lyon, elle vit dans un appartement avec sa cousine mais ne se comporte pas comme une adolescente de son âge. Elle refuse de sortir et d’avoir des amis et se consacre entièrement à sa passion. Elle préfère travailler sa danse et surveiller son corps. Elle rêve d’incarner une sylphide, un être imaginaire et ailé qui peuple les forêts. Son rêve devient réalité lorsqu’elle est choisie pour tenir le premier rôle de La Sylphide le célèbre ballet romantique. A partir de là, sa vie prend une tournure inquiétante via une métamorphose : de vraies ailes poussent dans son dos… D’où viennent-elles ? Qui est-elle ?
Etre transportée dans un univers de danse par Pascale Maret ne m’a pas surprise. Je me souviens avoir écrit d’elle lors du Prix ados 2011 : « la grâce aérienne de Pascale aux allures de danseuse étoile ». En revanche, je ne m’attendais pas du tout à basculer dans un monde imaginaire et tomber dans un récit fantastique. Mais ça m’a plu parce que les mythes m’ont toujours fascinée. Je n’ai jamais cherché à démêler le vrai du faux, le vraisemblable de l’invraisemblable, le réel de l’irréel… Je suivais Lucie, tout simplement, en quête de ses racines. Un moment, j’ai cru qu’il s’agissait d’une allégorie sur l’anorexie mais ça ne tenait pas la route. Et puis, il y a cette fin que je tairai bien sûr. La claque. La grosse claque. J’étais désarçonnée, sonnée et bouleversée.
Finalement, je relirai bien ce texte (si j’avais le temps) pour apprécier les différents niveaux de lecture qui se dévoilent après coup. Ce roman prouve que, grâce à la maîtrise littéraire, on peut aborder des sujets lourds et graves et dénoncer l’insoutenable.
L’histoire donne bien envie, surtout s’il y a plusieurs niveaux de lecture qui se révèlent au fur et à mesure… Il faudra que je lise ce livre! Merci pour la découverte 🙂