Le jour où j’ai abandonné mes parents
Ne vous fiez pas au titre… C’est un roman étonnant et drôle !
Lire le dernier livre d’Agnès de Lestrade est toujours une fête à la maison. Depuis Mon cœur n’oublie jamais, Lou (ma fille de 9 ans) s’est attachée à l’auteure et à son écriture et a eu même le privilège d’échanger quelques mails avec elle ! Alors quand je lui ai montré le livre, j’ai eu droit à un sourire « Oh, Agnès de Lestrade » mais aussi une grimace « Ce n’est pas gai comme titre ! ». Moi, je m’imaginais un roman triste et émouvant, comme l’écrivaine sait si bien les écrire. Mais je me suis trompée.
Karla-Madeleine est fille unique et elle ne voit plus ses grands-parents ni sa tante paternelle. Pourquoi ? A cause de l’incompatibilité des deux familles. Celle de son papa est communiste. Celle de sa maman est catholique pratiquante. Mais pour Karla (féminin de Karl… Marx) -Madeleine (amie de Marie, maman de Jésus), les explications superficielles ne suffisent plus. Ses premières vacances vont lui donner une occasion en or de dénouer les nœuds de sa famille !
Dès les premières pages, la surprise est de taille. Ce roman est d’abord drôle, très drôle. Lou a ri avec sincérité. Moi aussi. Il y a quelques références politiques et économiques mais elles n’empêchent pas la compréhension de l’histoire pour les plus jeunes. En plus, ça a été l’occasion de discuter avec Lou du goulag, des guerres de religions… et de chanter L’Internationale !
Il est question de l’essentiel, aussi. Karla-Madeleine, adolescente, a besoin de connaître ses origines pour se construire. Du coup, on est forcément touché par cette quête d’identité. Grands et petits. Quant à l’écriture, Lou et moi, nous l’adorons. Des mots joliment assemblés qui disent avec justesse et sensibilité les sentiments et les événements.
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