Les livres aident les enfants à grandir et apaisent la vie des grands
Je me suis prescrit le dernier roman d’Anne-Laure Bondoux pour lutter contre mon mal-être : 100 % de réussite !
Si ma colonne vertébrale est un thermomètre, je pense frôler les 40°. Même en position allongée, je souffre. Inutile de chercher dans la mécanique de mon corps. Tout est dans la tête. La tension nerveuse accumulée ces dernières semaines est à son paroxysme. Je ne vais pas entrer dans les détails où se télescopent déception, incompréhension, complications. Incommunicabilité aussi. Je fais juste tout ce que je peux pour mener à bien un projet mais je ne suis pas seule à décider. Il me reste à attendre que les rebondissements qui jouent avec mes nerfs aboutissent à un « oui » ou un « non ». Ou un « impossible ». Combien de temps ? Mystère.
Au diable, les priorités !
C’est dans ce contexte que j’entreprends la lecture des épreuves du dernier roman d’Anne-Laure Bondoux. Certes, rien ne presse, la parution est prévue fin septembre et d’autres lectures sont « prioritaires ». Mais là, je vais mal et j’ai besoin de me faire du bien. Au diable, les priorités ! Rien que la perspective de retrouver l’écriture d’Anne-Laure m’invite à prendre du recul. Quant au titre − Tant que nous sommes vivants − il ne peut pas mieux tomber pour relativiser.
Je décide de lâcher prise et je me plonge dans ma liseuse (ce sont des épreuves en PDF). Bye bye mon quotidien merdique, bonjour l’univers d’Anne-Laure qui après L’autre moitié de moi-même, un récit autobiographique qui m’a prise aux tripes, renoue avec la fiction. Le souvenir des Larmes de l’assassin, de Pépites et du Temps des miracles me promet un très beau moment. Comme les premières pages que je dévore avec avidité. Les personnages, l’atmosphère, l’histoire… Tout me happe. Je ne veux pas m’arrêter pour ne pas laisser le champ libre aux mauvaises pensées. Mais à 4h du mat, je dois me raisonner. Fatigue nerveuse plus fatigue physique risquent de faire mauvais ménage.
Hâte de retrouver Bo et Hama
Crevée, je me traîne le lendemain et je ne suis pas loin de voir des étoiles à chaque montée d’escalier. Mais je sens que je prends de la distance et je focalise moins sur mon dos qui continue malgré tout à être douloureux. J’ai hâte d’être le soir, de retrouver Bo et Hama, de fuir avec eux. Ma lecture est forcément suspendue par des impondérables mais la faire durer est bien agréable. Dès que l’occasion se présente, je me délecte de l’écriture épurée, fluide et sensible d’Anne-Laure. J’adore. Certaines phrases font mouches et me touchent.
Il y a toujours une dernière page à un roman. Même sur une liseuse. J’ai hâte de l’atteindre et en même temps je crains d’y arriver. Paradoxe. J’arrive au point final avec des sentiments contradictoires. Heureuse et triste. Mais du côté de ma colonne vertébrale, la température est redescendue. Je vais beaucoup mieux. Quant au roman, je vous en parlerai en temps et en heure. Inutile de vous cacher qu’il s’agit d’un coup de cœur que je compte bien relire dans un vrai livre. Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien !!!
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