Les Nuits de Lison, André Bouchard, Seuil jeunesse

Les nuits de Lison sont un véritable cauchemar en plusieurs épisodes pour ses parents. En témoignent leurs yeux plein de sommeil.

Lison vit ses nuits comme un abandon, voire une trahison. Du côté des parents, avoir une petite fille allergique à la nuit est une malédiction qui revient chaque soir en différentes versions. D’abord le noir, puis des yeux, en passant par un crocodile, un moustique, une méduse…

L’imagination fantasque et l’argumentation impertinente (qui frôle parfois la mauvaise foi) de Lison empêchent Morphée d’endormir la maisonnée, au grand dam d’un père et d’une mère dont les yeux plein de sommeil en disent long. Elles sont surtout de solides complices. Grâce à elles, Lison finit une fois sur deux à s’introduire dans le lit de ses parents. Ça rappelle quelques nuits à certains ?

Une chose est sûre. Cet album à l’humour corrosif est un antidote à la crise de nerfs qui guette tout parent confronté à ces moments d’extrême tension où le manque de sommeil risque de lui faire péter les plombs.

Avec un peu de chance, même le tout jeune lecteur finira par admettre que Lison exagère. Ce n’est quand même pas très sympa de gronder ses parents (et de les réveiller par la même occasion) parce qu’ils se sont invités dans son rêve. En même temps, c’est tellement touchant de vouloir faire rentrer les étoiles pour éclairer la nuit de sa chambre…

À noter que Lison est la nouvelle héroïne d’André Bouchard qui a l’intention de lui consacrer un nouvel album en août. Le titre ? La Rentrée de Lison… Ça promet !