L’homme du cinquième jour
Un détour dans l’univers adulte d’un écrivain qui écrit aussi pour la jeunesse et dont l’actualité est débordante !
Quel est le point commun entre un ingénieur-géographe en mission cartographique dans le Caucase en 1929, un savant turc, une jeune linguiste, un primatologiste de renommée internationale mis au ban de la communauté scientifique et un journaliste aventurier ? Une quête commune : celle de l’homme du cinquième jour appelé aussi yéti, bigfoot ou almasty.
Ce petit monde, aux personnalités bien trempées et complexes, se retrouve en 1996 – excepté l’ingénieur décédé – dans une expédition dangereuse et rude aux confins du Caucase. Chacun à sa manière tente de percer le mystère de cette espèce inconnue. Pour quelles raisons ? Les réponses sont multiples et la mise en situation extrême oblige chacun à faire le point avec lui-même.
J’étais curieuse de connaître l’auteur de Rita et Machin en version livre pour adulte. Ce roman de 1997, conseillé par Frédérique de Gallimard jeunesse (merci à elle), attendait sagement son tour… et les vacances !
Résultat, j’ai passé un chouette moment avec cette histoire, plutôt sombre et masculine. Grâce aux personnages d’abord, cabossés, qui cherchent à panser leurs plaies, à combler leurs vides, à réparer des injustices. Grâce à l’atmosphère ensuite, qui passe du chaud de la Turquie et de l’Espagne au froid d’une vallée hostile du Caucase. Grâce, enfin, à la construction élaborée et à l’écriture classique au vocabulaire riche et au rythme agréable. Quant au thème, il m’a plutôt surprise même si, je suppose, il a déjà inspiré plus d’un artiste mais pour moi, si l’on excepte Tintin au Tibet, c’était une première 😉 !
Ce billet estival me donne l’occasion de parler de l’actualité de Jean-Philippe Arrou-Vignod, en littérature jeunesse. Une nouvelle aventure de la famille aux petits oignons, parue en mars (mais je n’ai pas eu le temps de le lire, grrr), une version poche de la dernière enquête au collège et l’intégrale 2 de la même série (un livre cadeau « valeur sûre » pour les 8-10 ans après l’intégrale 1, forcément). Oups, j’allais oublier la version audio de l’intégrale 1. Bonne pioche pour écouter dans la voiture pendant le trajet du (long) retour des vacances…
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