Ma grand-mère est une terreur, Guillaume Guéraud, Rouergue
Quand la sorcellerie aux accents révolutionnaires permet de résister au bitume…
La grand-mère de Louis a tout d’une Baba Yaga. Un nom descendu tout droit du froid sibérien et un surnom à faire trembler les voisins qu’elle n’a pas puisqu’elle habite isolée au cœur de la forêt. Pour le garçon, passer des vacances chez mémé Kalachnikov consiste à s’ennuyer ferme toute une semaine, sans télé et sans wifi. Paradoxalement, si elle est une terreur pour les autres, pour Louis elle est un mystère qui l’accueille les bras ouverts. Cette semaine de la Toussaint ne va pas déroger à la règle. Mémé Kalachnikov est ravie de retrouver son petit-fils mais dès le lendemain, une inquiétude se lit sur le visage de la vieille dame aux yeux clairs. Elle a entendu la forêt couiner toute la nuit…
Ce petit roman illustré mélange joyeusement le conte, la politique et l’écologie avec quelques pincées de sorcellerie. Le tout du point de vue de Louis dont les sentiments ambivalents envers sa grand-mère l’obligent à ouvrir son regard sur ce personnage hors du commun. Objectivement, sa grand-mère, décrite dans un style parlé et plein d’humour, est effrayante et un peu ragoûtante. Pourtant, jamais le garçon ne se sent en danger, ni effrayé, tout au plus un peu déstabilisé lorsque les yeux de sa mémé virent aux rouges. La tournure des événements va permettre aux deux protagonistes de développer une complicité exacerbée par un secret que Louis promet de bien garder.
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