Montreuil 2013 : bilan et impressions après digestion
Après, promis, je parle de livres !
Ambiance. Grouillante, foisonnante, pétillante ! Chaude aussi. Surtout au premier étage. Seule la salle de presse a pris un gros coup de froid. Changement de personnes, changement de méthodes. Moi qui avais l’habitude de m’y attarder, j’ai préféré l’éviter…
Crise. Peut-on parler de crise face à autant de livres ? A moins que trop de livres ne tuent le livre ? En tout cas, Livre-Hebdo est formel. Son baromètre révèle une nouvelle baisse de 1 % des ventes de l’édition jeunesse au troisième trimestre 2013, comme au deuxième. Toutes les maisons d’édition ne sont pas touchées de la même façon. Mais chez certaines de mes interlocutrices, la pression est palpable. Chaque chronique dans la presse et chaque service de presse comptent. C’est tendu. Petit rappel néanmoins pour nuancer. En 2012, avec 75,5 millions d’exemplaires vendus pour un chiffre d’affaires de 579 millions d’euros, la jeunesse a représenté 17 % du marché du livre et 24 % des quantités écoulées.
Le cœur des louves. Le roman n’a pas obtenu la pépite pourtant « il était au-dessus du lot et il la méritait amplement » m’a-t-on dit. Je suis tout à fait d’accord. Mais ma parole est peu fiable car je n’ai pas lu les autres romans sélectionnés 😉 ! Toujours est-il que tout le monde parlait du Cœur des louves et de Stéphane Servant. Tant mieux pour lui, c’est mérité !
Afrique du Sud. Là-bas, le livre est un luxe et les librairies indépendantes sont rares. Pourtant, des histoires et des artistes, il n’en manque pas… Les invités étaient des auteurs adultes, sans doute passionnants. Mais dans un Salon jeunesse, ça surprend. Heureusement que Thando Bezana et son storytelling étaient là pour faire le lien entre petits et grands.
Numérique. Ebook, Appli, livres numérisés… C’est quoi au juste une œuvre numérique jeunesse ? A Montreuil, la création numérique était omniprésente en pensée et en parole avec ceux qui se lancent, ceux qui hésitent et ceux qui résistent. En nombre de stands, les éditeurs d’application jeunesse se comptaient sur les doigts d’une main.
En marge du Salon. J’ai profité de mon week-end parisien pour aller au théâtre et découvrir un texte de Timothée de Fombelle incarné par Clémence Poésy. La pièce s’appelle Je danse toujours et c’était la dernière représentation au théâtre de la pépinière. Un monologue de résistante, grave et fort, sur le deuil, l’imaginaire, l’amour, la mort. Très beau. Et l’occasion pour moi de découvrir une autre facette de l’auteur jeunesse à qui, décidément, tout réussit.
Et maintenant ? C’est bientôt Noël et des idées de livres à offrir j’en ai repéré plein. Il est grand temps de vous en parler ! En attendant d’autres belles histoires en 2014 (dont un roman de François Place) !
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