Rien ne s’oppose à la nuit
Un gros coup de cœur pour les grands
Oui. J’ai pris le temps de délaisser les livres jeunesse pour un roman adulte… Pendant les vacances, une lecture rien que pour moi, entamée avec confiance car conseillée avec persévérance. La passeuse n’est autre qu’Anne-Laure Bondoux. Elle m’a parlé de Rien ne s’oppose à la nuit lors de notre rencontre à Paris et m’a relancée au Salon de Montreuil. J’ai passé le message à mon entourage. À Noël, le livre était au pied du sapin.
C’est donc sans retenue et même avec une certaine impatience que je me suis plongée dans ce roman. Delphine de Vigan met en scène sa propre famille. Celle de sa mère Lucile. Une entreprise littéraire décidée après la mort de cette dernière qui a mis fin à ses jours. Sa fille tente de reconstruire le puzzle qui l’a conduite à ce geste. Un puzzle complexe et bouleversant où le pire côtoie le meilleur et les non-dits sont assourdissants. C’est aussi un regard poignant sur la fragilité humaine et un portrait sensible, malgré toutes les souffrances. Celui d’une mère écrit par sa fille.
J’ai mis quelque temps à digérer le livre tellement j’en étais imprégnée. Malgré le propos triste, dur, parfois révoltant, j’éprouvais un immense plaisir à retourner dans l’écriture de Delphine de Vigan. J’adore la façon dont elle met en mots les personnages, les événements, les émotions. J’ai aussi beaucoup aimé la construction du roman rythmé par ses doutes d’écrivain, ses questionnements et ses analyses.
Je n’ai plus qu’à remercier Anne-Laure car sans son partage, je serais sans doute passée à côté de ce beau moment de lecture. Maintenant j’éprouve un petit vide comme toujours lorsque j’ai adoré un livre. J’espère qu’il ne durera pas trop longtemps…
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