Sauf que d’Anne Vantal et Le rayon fille de Denis Lachaud
Deux petits romans à l’écriture agréable et fluide et au propos touchant et réfléchi !
Sauf que
Valentin adore les chiffres. Son truc ? Compter les pas avec précision pour aller d’un point A à un point B. Comme de la maison à l’arrêt de bus qui l’emmène à l’école. Mais ce matin-là, un événement inattendu vient perturber son rituel. Il trouve un portefeuille et décide de retrouver son propriétaire. En d’autres termes, cela signifie d’aller d’un point A à une destination inconnue dont il ignore le nombre de pas. N’écoutant que son courage, Valentin décide de sécher l’école et de partir à l’assaut de la ville pour mener à bien sa mission… qui va s’avérer beaucoup plus compliquée que prévue. Heureusement, une rencontre va le sortir de ce mauvais pas.
La force de ce roman tient au fait que l’on est dans la tête du héros et cette connivence invite le lecteur à vivre intensément cette aventure urbaine avec ces petits moments de poésie. Grâce à lui, on voit la ville d’un autre œil. Ce n’est qu’à l’ultime fin que le lecteur prend du recul. Mais je n’en dirai pas plus. En tout cas, j’ai trouvé ce roman très chouette !
Le rayon fille
Tina est une jeune fille amoureuse et cérébrale. D’un ton neutre, elle raconte avec pertinence son quotidien rythmé par des questionnements existentiels mais dont la pertinence fait mouche. Car Tina ne se satisfait pas du prêt à penser qu’elle n’hésite pas à creuser avec spontanéité et sincérité en touchant du doigt quelques incohérences et contradictions. Cette propension à toujours se questionner l’amène à s’interroger sur la face cachée des gens et l’hypocrisie ambiante…
Cet autoportrait de fille montre que l’on peut grandir en enfant réfléchie pour devenir soi-même et non l’image stéréotypée que la société voudrait que l’on soit, comme le laisse supposer le titre et la couverture. Cela nécessite d’être solide et résistant et le caractère indépendant de Tina est un atout non négligeable. Rentrer dans le moule n’est pas son truc. Le mien non plus d’ailleurs. C’est sans doute pour ça que je me suis sentie si proche de Tina…
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