Une super histoire de cow-boy, Delphine Perret, Les Fourmis rouges
Un album renversant dont le rapport texte image donne le tournis aux esprits cartésiens…
La malice de Delphine Perret n’a pas encore fini de surprendre petits et grands avec ses pas de côté et ses points de vue décalés. Ce nouvel album va même bousculer, voire secouer, l’esprit logique des lecteurs, jeunes et moins jeunes.
Un personnage impitoyable
D’un côté (page de gauche), un narrateur sérieux raconte une histoire brutale de cow-boy impitoyable (et même puant). En face (page de droite), un illustrateur rebelle décide de s’affranchir de cette horrible histoire de voleur sans foi ni loi (et de toute logique de narration par la même occasion) et se met à dessiner, arguments à l’appui, un singe avec une banane à la place d’un pistolet, une séance d’aérobic à la place d’un cambriolage, ou encore du sirop de menthe à la place du sang (mais en noir et blanc).
Absurde, politiquement correct et transgressif
Le lien avec le texte initial et les dessins est totalement absurde. Quant aux apartés du dessinateur appliqué, militant anti-violence et respectueux à la lettre du politiquement correct, ils vont jusqu’à titiller les oreilles académiques avec des « chevals » que ne manqueront pas de relever les enfants attentifs par un « ça se dit pas, on dit des chevaux » (cette phrase-là et cette règle, ils les ont tellement entendues qu’ils ne vont pas se priver !).
Cet album renversant (à l’image de sa chute) et très drôle questionne sur le politiquement correct, la règle et sa transgression, et prouve encore une fois que créativité rime avec liberté.
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