Ce cahier est pour toi de Valérie Dayre
Un récit poignant d’une grand-mère qui ne veut pas perdre la tête…
Nouchka a été placée en maison spécialisée après s’être perdue à Dunkerque, à plusieurs heures de route de chez elle. C’est mieux pour elle assure sa fille. Nouchka a cédé – avait-elle le choix ? − mais veut comprendre pourquoi sa tête la trahit. Alors elle écrit à son petit-fils pour ne pas perdre le fil de sa mémoire et garder pied avec la réalité. Son arrivée chez les malades psychologiques, ses journées dans l’institut, sa rencontre avec le garçon du pavillon au fond du parc…
Où est la frontière entre le réel et l’irréel ? Entre lucidité et Comme Nouchka, le lecteur se laisse perdre dans les méandres d’une mémoire qui vacille et qui invente un lieu, des personnages, des conversations. Une folie qui a sa propre logique et qui semble tellement réelle que l’on veut y croire.
Ce roman, paru en 2008 et réédité, propose un récit poignant sur la mémoire, la transmission, l’amour, la vie et la mort. L’écriture sincère, sensible et troublante ne laisse pas le lecteur indifférent. Je m’interroge sur la façon dont les jeunes lecteurs vont recevoir un tel roman. Comment réussir à leur donner envie de lire un livre dont le thème principal, la mémoire, me paraît plus une préoccupation d’adulte. Bien sûr, il y a aussi la relation petit-fils/grand-mère, très forte, mais perçue uniquement du point de vue de Nouchka…
Mais je me trompe peut-être. À plus d’une reprise, les enfants/lecteurs m’ont étonnée par leur pertinence et leur maturité…
No Comment