Des rééditions qui valent le détour
Cure de jouvence, stratégie économique, patrimoine vivant… Quelles que soient les raisons qui poussent un éditeur à rééditer des titres, les nouvelles éditions sont, pour le lecteur, autant d’occasions de rattraper des lectures loupées, retrouver des titres appréciés ou d’offrir des valeurs sûres.
Des Têtes de lard en version XL
La collection TDL (pour Têtes de lard) imaginée par Antonin Louchard en 1998 n’a pas pris une ride. Au contraire. L’originalité de chaque titre saupoudré d’humour à toutes les sauces permet de varier les plaisirs. Petits et grands s’y retrouvent forcément.
L’objet a grandi mais reste tout en carton. Il ne craint donc pas les menottes exploratrices ni les quenottes dévoratrices. Mais celles-ci réfléchiront sans doute à deux fois avant de mettre Léon l’étron dans la bouche, une histoire drôle et cynique, totalement déjantée. Un étron qui tente de sentir bon, du jamais vu !
Peut-être préfèreront-elles l’absurdité de Ceci est un livre mais pas une pipe. À moins que cela ne soit un pot, un pape ou un pope ? Des clins d’œil à Magritte et à Andy Warhol avec des jeux de mots et des images en contradiction avec le texte, délirant !
Des dacodacs relookés
Les deux romans en question sont signés Cécile Chartre. Petit meurtre et menthe à l’eau raconte l’histoire de Philibert, un pré-ado insolent à souhait, qui passe le mois d’août, avec son père et sa belle-mère, à la montagne. Pour éviter les cimes et les crêtes, Philibert accepte de s’occuper d’un chat obèse et fan des Feux de l’amour.
Joyeux ornithorynque est une histoire de famille, un 4 juin, jour des 40 ans de la mère de Mado qui déteste fêter son anniversaire… Les deux romans sont drôles, rythmés avec des rebondissements aux conséquences inattendues mais qui donnent aussi à réfléchir. Des histoires pas trop longues ni trop courtes, ancrées dans la réalité, pour permettre aux jeunes lecteurs autonomes de prendre leur envol.
Les mésaventures de Philibert ont plu car Petit meurtre et menthe à l’eau a obtenu le Prix dimoitou en 2011.
Un conte randonnée avec des nouvelles illustrations
La bonne bouillie, d’après les frères Grimm, est parue en 2006. Cette première édition était illustrée par Géraldine Alibeu. Cette fois-ci, c’est Martine Bourre qui met en images, dans une atmosphère médiévale, ce conte très bien découpé et rythmé par Coline Promeyrat.
Le conte inverse délicieusement les rôles entre la mère, gourmande, et la fille, responsable. À voix haute face à un parterre de jeunes enfants, ça fonctionne à coup sûr.
Pour les ados, une valeur sûre
Chaque soir à 11 heures, signé Malika Ferdjoukh, auteure phare de la littérature jeunesse, propose de suivre Willa, 17 ans, une héroïne attachante et téméraire dans un polar drôle et inquiétant. Cette nouvelle édition élégante est une belle idée de cadeau pour les dos lecteurs qui aiment les thrillers romantiques.
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