L’envol d’Osvaldo, Thomas Baas, Père Castor
Un album XXL pour apprendre à ouvrir ses yeux et son cœur et pour ne pas passer à côté de l’âme sœur
Osvaldo a une vie réglée comme du papier à musique. Il la partage avec Piou-Piou un oiseau dont le chant suffit à le combler. Mais un jour, l’oiseau ne chante plus et le quotidien d’Osvaldo se retrouve ébranlé par ce silence inattendu. Il se met alors en quête du bonheur perdu et se retrouve au milieu d’une jungle dans laquelle son Piou-Piou jouit d’une liberté retrouvée et goûte à ce qui ressemble à l’amour. Pour Osvaldo qui n’a jamais quitté son quartier, cette aventure en milieu hostile va lui ouvrir le regard et lui permettre de comprendre que le bonheur peut se trouver au-delà de son intérieur douillet et l’amour, juste à quelques mètres, sur son palier.
L’amitié suffit-elle pour combler une vie ? Quel sens a-t-elle quand elle enferme et empêche de s’ouvrir aux autres ? Le silence de Piou-Piou est salvateur car elle oblige Osvaldo de sortir de son bonheur torpeur. En introduisant une plante magique dans son intérieur pour retrouver sa vie antérieure, il va ouvrir une porte vers l’extérieur.
Osvaldo a le sens de l’amitié très développé et est prêt à tout pour retrouver son ami mais certainement pas de le priver de liberté et encore moins d’amour. C’est le bonheur de Piou-Piou qui compte avant tout.
Les illustrations montrent un Osvaldo au regard perdu, aveuglé par son inquiétude et qui ne voit pas sa voisine au regard triste. L’amitié exclusive peut s’avérer envahissante comme cette plante magique qui envahit les pages mais lorsqu’elle transforme en jungle (dans une double page avec rabats dépliants) elle oblige Osvaldo à regarder autour de lui et à ouvrir ses oreilles aussi…
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