L’important, c’est de ne pas mollir !
J’ai animé une table ronde avec quatre auteurs sélectionnés du Prix ados 2011… Une première ultra stressante
Le Prix ados 2011 restera à jamais marqué dans ma mémoire comme toutes les premières fois. Les organisateurs m’avaient proposé d’animer une rencontre avec les auteurs sélectionnés devant un public de professionnels du livre (bibliothécaires, documentalistes). J’ai accepté, m’étonnant moi-même (ça doit être ça d’avoir 40 ans, on ose ce qu’on aurait jamais osé à 30 ans).
Sur les 10 auteurs, ils étaient 4 présents à cette soirée d’ouverture : Anne-Laure Bondoux, Fabrice Colin, Pascale Maret et Éric Simard. Moi, j’étais stressée comme jamais. Enfin si. J’avais mal au ventre comme lorsque je prenais des cours d’équitation à 10 ans et que je craignais de monter un cheval que je n’aimais pas et de tomber.
Et puis, je me suis dit que le public n’était pas là pour voir une pauvre journaliste en train de flipper. Ils étaient venus pour écouter les auteurs. Moi, je devais juste m’arranger pour qu’il ne s’endorme pas et les inviter à participer. Ne pas mollir quoi !
Histoires et oralité
Rompus à l’exercice, les quatre auteurs n’ont eu aucun mal à tenir le public éveillé grâce à leur bonne humeur et l’intérêt de leurs propos. Ils ont parlé de leurs livres, bien sûr, mais aussi de littérature jeunesse et adulte ainsi que de leur rôle pour donner le goût de la lecture aux ados qui ne lisent pas.
Il a été question d’histoires et d’oralité. De grands qui n’aiment pas lire car ils lisent « tout droit ». De lectures à voix hautes. D’ateliers d’écriture et d’images. De plaisir, d’efforts et de contraintes. De passeurs d’histoires… Le public a mis du temps à participer et les langues se sont déliées qu’à la fin mais, heureusement, le buffet a permis de continuer la discussion.
Compréhensifs et rassurants
Moi, j’étais soulagée. J’ignore si d’autres occasions se présenteront mais l’exercice m’a vraiment plu. C’est du boulot de préparation, certes, mais je dois admettre que ce boulot-là, j’adore. Bon, j’avoue : ma gestion du stress est à revoir, ne serait-ce que pour mes proches qui ont dû me supporter avant mais qui ont su me mettre en confiance. Quant aux auteurs, à qui je n’avais pas caché mon inexpérience, ils se sont montrés compréhensifs et rassurants.
Désormais, cette première fois (en tout bien tout honneur) sera associée à leurs noms et à leurs personnalités très différentes : la grâce aérienne de Pascale aux allures de danseuse étoile, l’humour de Fabrice dont le cerveau semble toujours en ébullition, la sincérité et l’enthousiasme d’Anne-Laure, soulagée d’avoir retrouvé l’inspiration, le secret et réservé Éric Simard, attachant et surprenant. Entre eux, l’alchimie a pris. Les fous rires aussi. Et c’était bien.
No Comment