J’ai vu Agrippine jouer de la batterie !
Enfin, pour être plus précise, j’ai vu l’autrice d’Agrippine la jeune en concert. Et c’était trop bien.
Le message disait : « Ça fait longtemps que vous n’avez pas pogoté devant des filles en jupettes qui hurlent des trucs incompréhensibles sur des riffs à disto !!!! Alors c’est maintenant ou jamais. Nanda Devi (version trio), le groupe dans lequel je tiens follement les baguettes, jouera pour la Ladyfest de Rennes »
Neuf ans que j’attendais de voir ça. Quoi exactement ? Ou plutôt qui ? Audrey Guiller, journaliste, auteure et amie dans sa version musicienne, batteuse d’un groupe punk. C’est chose faite et je peux vous dire que je n’ai pas été déçue. La miss a montré que, derrière ses caisses, il ne fallait pas venir la chercher. Surtout les mecs machos qui n’imaginent pas le sexe féminin autrement qu’en potiches. « No, No, No ! » Avec ses deux autres compères, elle l’a crié en toute liberté, avec beaucoup de dignité et un soupçon de douceur… J’adore !
Cette soirée me donne envie de vous parler d’un des titres de la collection « T’étais qui toi ? », paru en 2010, dans lequel Audrey raconte la vie d’Agrippine la jeune. Cette demoiselle vit dans une famille d’empereurs mais étant née fille, elle n’a pas voix au chapitre du pouvoir. Faute d’accéder au trône elle-même, elle utilisera son fils Néron pour arriver à ses fins…
Dans un style dynamique et sans édulcorer les mœurs de l’époque, Audrey interpelle le lecteur sur la condition féminine de la Rome antique qui, si l’on excepte les têtes coupées et les meurtres sanguinaires, fait encore échos aujourd‘hui. Je l’ai lu à voix haute à mes filles et nous avons prolongé la lecture par une chouette discussion entre girls. Pas question qu’elles deviennent des potiches,(ni des tueuses). Non mais !
No Comment