Le cœur en braille de Pascal Ruter
Ce roman est un concentré de poésie, tendre et doux comme un loukoum, avec des personnages capables de vous faire rire aux larmes.
Victor entame l’année scolaire sans illusions. Il a promis de faire mieux mais l’école et lui, c’est un peu une histoire impossible. Heureusement, il a son copain Haïçam, avec qui il mange des loukoums, et la mécanique, une passion qu’il partage avec son père. Contre toute attente, Marie-José, brillante élève, va s’intéresser à lui. Les deux ados, le cancre et la première de la classe, se lient d’amitié (et même un peu plus) pour une belle cause.
J’ai commencé ce roman avec Lou avant de partir en Afrique du Sud. Mais les soirées de juin sont très occupées et le début un peu lent du livre n’a pas fait le poids face à la tornade des spectacles de fin d’année. Il a bien failli se faire oublier mais au dernier moment, j’ai récupéré une version numérique pour lui donner une seconde chance dans l’hémisphère sud.
Quand on voyage, la notion de temps est forcément différente. En reprenant la lecture du roman, l’impression de lenteur perçue au nord de l’Equateur s’est estompée. Ou plutôt, cette lenteur m’a paru en adéquation avec le héros, un hypersensible au langage imagé auquel on finit par s’attacher. Quant aux personnages qui gravitent autour, ils méritent aussi que l’on prenne le temps de faire leur connaissance. Même – ou plutôt surtout − à travers le regard surprenant et décalé de Victor.
Car notre héros a une façon irrésistible de raconter son quotidien et de le rendre poétique. Et comme c’est lui le narrateur, le lecteur se retrouve dans la tête d’un collégien différent et ça fait du bien de penser autrement. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est d’éclater de rire dans la voiture. Et d’avoir beaucoup de mal à m’arrêter au point de susciter la curiosité de mon entourage.
Sans doute avais-je un trop plein d’émotions à évacuer : je quittais un endroit paradisiaque où j’avais fait des rencontres inoubliables et je venais de m’arrêter devant la maison de Mandela sans le voir mais de le savoir à quelques mètres, ça vous rend toute chose… Bref, j’étais une véritable cocotte-minute et la scène de Victor chez les parents de Marie-José m’a permis de lâcher la pression par le rire (et un peu de larmes). Je l’en remercie encore. 😉 !
Bonjour Anne-Flore,
Je n’ai pas le temps de remercier toutes les personnes qui ont écrit des choses sympathiques -et souvent indulgentes- sur mon roman. Mais je tenais à le faire pour vous car vos lignes m’ont beaucoup touché.
Une grande et chaleureuse reconnaissance pour votre lecture !
Bonne journée
Pascal Ruter
Bonsoir Pascal
J’espère que nous aurons l’occasion de parler de Victor de vive voix !
Merci en tout cas d’avoir pris le temps de laisser un commentaire.