Bus en goguette de Gianni Rodari et Blanca Gomez
J’ai comme une furieuse envie de prendre ce trolleybus numéro 75 !
Ce matin-là, le trolleybus numéro 75 quitte le centre de Rome en direction d’une destination inconnue. Les passagers, le nez dans leur journal, mettent un temps à réaliser que la ville a laissé la place à la campagne mais dès que l’un d’entre eux découvre ce changement de paysage, c’est la panique générale. C’est terrible, ils vont être en retard au travail !
Le contrôleur et le conducteur tentent de calmer l’émeute assurant qu’ils n’y sont pour rien mais qu’il leur est impossible de remettre le trolley sur le bon chemin. Lui n’en fait qu’à sa tête et finit par s’arrêter à l’orée d’un bois. L’occasion pour tous ces fonctionnaires de prendre l’air et d’apprécier ce premier jour de printemps qui mérite bien que l’on arrête le temps pour le fêter dignement !
Cette parabole sur le temps est idéale pour prendre du recul sur nos rythmes effrénés et nos vies stressées. Les illustrations au charme désuet n’enlèvent rien à l’actualité du thème. Dans cette petite histoire, petits et grands trouveront une lueur d’espoir pour retrouver le goût des petits riens qui pimentent la vie à condition d’être capable de les voir.
J’ai bien failli ne pas vous parler de cet album car le 21 mars est déjà loin mais comme le printemps vient tout juste d’arriver… Et puis je l’admets, en ce moment tout va à 100 000 à l’heure. Je ne sais pas ce que je donnerais pour me retrouver dans ce bus en goguette qui a le pouvoir d’arrêter le temps pour permettre aux gens de cueillir des cyclamens…
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