Jean-Claude Mourlevat m’a définitivement convaincue!
Si vous avez l’occasion de l’entendre lire ses textes, n’hésitez pas une seule seconde !
Vendredi 18 novembre, je me suis levée à 6 h pour prendre le car direction Fougères. Après un ignoble sandwich au pâté avalé avec difficulté dans les allées vides du Salon du livre jeunesse (un peu glauque comme déjeuner), je sentais le coup de pompe m’assaillir. Comment vais-je résister à une histoire lue ? J’avoue, j’ai douté un instant de la capacité de Jean-Claude Mourlevat à me tenir éveillée. Et pourtant.
Il était 14 h lorsqu’il s’est mis debout sur l’estrade et qu’il a commencé à lire un extrait d’une de ses nouvelles. « C’est la première fois que je la lis en public. Veuillez m’excuser si je bute parfois, » a-t-il prévenu. Et il a commencé. Le texte dans une main et sans micro. Derrière ses lunettes, son regard souriait. Sa bouche formait un léger rictus par intermittence. Il était question d’une professeure de mathématiques qui se réjouissait à l’idée de profiter bientôt de sa retraite avec son mari…
En moins d’une minute, j’étais captée. Du coup, je n’ai plus eu du tout envie de dormir ! J’ai même ri alors que l’histoire était plutôt triste. Mais celui qui l’avait écrite n’avait pas l’intention de nous faire pleurer. Comment aurais-je lu le même texte toute seule ? Je n’en sais rien. En tout cas, une chose est sûre. Je me suis beaucoup amusée en l’écoutant (je n’étais pas la seule dans l’assistance). Et j’ai le sentiment que Jean-Claude Mourlevat s’est aussi amusé en le lisant. Comme quoi, la lecture n’est pas qu’une activité individuelle. Lire à voix haute permet de passer un bon moment ensemble ! Il m’a convaincue.
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