La souris bleue
Un polar pour adultes, aux multiples intrigues et au ton caustique, qui m’a emballée cet été !
Je ne peux pas dire que je m’y connais en policier. Je me considère plus comme une lectrice occasionnelle du genre. Mais je dois admettre que cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti un tel enthousiasme à la lecture d’un polar.
La souris bleue n’est pas un titre récent (2004) mais qu’importe. Je ne vais pas vous faire un résumé détaillé car il risque d’avoir l’effet inverse de celui voulu. Il y a dans ce roman un condensé de la monstruosité humaine à faire flipper. Rien d’extraordinaire me direz-vous, c’est un polar, pas le monde des bisounours ! Ok.
Ce n’est pas une enquête mais trois histoires glauques à des époques différentes en Angleterre. Des deuils en suspens, sans aucun lien apparent, si ce n’est que les trois affaires se retrouvent sur le bureau d’un même détective lui-même au prise avec ses fantômes…
J’ai adoré la construction, parfois déroutante, mais particulièrement bien menée. Les nœuds se lient crescendo, inattendus obligeant le lecteur à rester en éveil pour lire la suite. J’ai aussi apprécié le ton caustique qui imposait une distance humoristique bienvenue. J’ai bien aimé les personnages tourmentés, cabossés, extravertis, aigris… Enfin, je n’ai pas été insensible à la réflexion sur les liens entre parents et enfants et cette question lancinante : comment protéger nos enfants de la perversité du monde tout en les laissant grandir et vivre ? Avec le recul, je me dis que j’aurais été incapable de lire ce roman enceinte… Il y a un temps pour tout 😉 !
Enfin, pour conclure, mon enthousiasme a contaminé Dominique, mon mari, qui n’en a fait qu’une bouchée aussi. Bon signe. D’où mon envie de le partager aussi avec vous même s’il s’agit d’un roman que Pour les grands !
Un grand merci à Paulette, ma voisine de 94 ans, qui m’a non seulement conseillé cette lecture et qui, en plus, m’a prêté le livre.
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