Le grand incendie, Gilles Baum et Barroux, Les Éléphants
Une fable qui raconte une tyrannie renversée par la force des mots.
Une page se pose sur le visage du petit garçon. Elle sent le brûlé. L’enfant veut savoir d’où elle vient. Au centre de la grande ville, il découvre un immense incendie. Tous les livres sont détruits, ordre du sultan qui jubile en haut de sa tour. Le spectacle est terrifiant mais l’enfant patiente jusqu’à la dernière braise. Dans la mer de cendre, il trouve des mots qui ont résisté aux flammes. Avec un charbon, il décide de les partager en les recopiant sur le mur de la tour du sultan…
Cette fable est un hymne aux livres, à la puissance des mots et à la liberté d’expression. Elle peut être abordée sous plusieurs angles. Pédagogique, car elle explique par la force des images, signées Barroux, ce qu’est un autodafé. Philosophique car elle interroge : peut-on vivre sans livres ? Peut-on effacer l’histoire des peuples ? Peut-on se passer des mots ?
Le geste désespéré d’un homme rattrapé in extremis par sa femme est une invitation au débat. Poétique puisqu’il suffit de quelques mots pour redonner espoir et embellir l’avenir. Politique aussi car elle raconte l’importance de s’unir pour renverser le tyran. Enfin, cet album permet de rebondir sur l’actualité et rappelle que les premières victimes de l’obscurantisme, ce sont les peuples.
Bonjour
Merci pour ce bel article.
Barroux