Les sandales de Rama de Tristan Koëgel
Son premier roman embarquait le lecteur en Somalie, son deuxième nous entraîne au cœur du Népal…
Upendra vend des barbes à papa à Katmandou et rêve de devenir guide. Il rêve aussi de Satiya, une ancienne Kumari qui était considérée comme une déesse vivante jusqu’à sa puberté. Son meilleur ami, affublé d’un singe attachant, va aider l’amoureux à aborder la belle. Les jeunes ados finissent par s’apprivoiser mais le père de Satiya à d’autres projets pour sa fille qu’il compte marier au fils d’un bijoutier…
Cette histoire d’amour impossible se distingue par les senteurs de Katmandou, omniprésentes. Surtout, elle prend une tournure particulière quand la mort s’en mêle. S’en suit une quête initiatique, unique et singulière. Un voyage, en altitude, lent et étonnant, dont on ressort apaisé.
J’ai pris le temps de lire ce roman dont j’ai apprécié la lenteur. J’ai d’abord savouré les odeurs et les couleurs de la ville népalaise que je ne connais pas mais dont les descriptions ont nourri mon imaginaire. Puis, j’ai découvert ce qu’était un fakir (j’ai pensé au dessin d’Hergé dans Tintin au pays des Maharadjahs) dont j’ignorais tout finalement. Enfin, je me suis laissée prendre par ce trekking extrême, proche du toit du monde. Il y a aussi ce système de castes injustes et toute une réflexion sur la mort et le sens de la vie…
Après Le grillon, où l’on découvrait la piraterie contemporaine en Somalie, Les sandales de Rama embarquent le lecteur dans un ailleurs complètement différent et créent une nouvelle surprise. On en redemande.
PS : Le grillon fait partie de la sélection du Prix ados de Rennes 2014-2015
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